Test de la Nacon Revolution 5 Pro - De bonnes idées mais pas pour ce prix

Packaging

Je le répète assez souvent en ce qui concerne Nacon mais le packaging est souvent à la hauteur de mes espérances. Bien que la boîte reçue soit sommaire, on y retrouve une housse de rangement/transport tout à fait agréable et robuste. À l’intérieur, nous retrouvons, bien entendu, la manette ainsi que l’ensemble des équipements nécessaires à la customisation de celle-ci. À cela se rajoute un petit chiffon estampillé Nacon ainsi que le câble de recharge USB-C.

Le seul point qui me désole un petit peu, c’est que pour une manette qui se situe clairement dans le haut de gamme en matière de prix (et de loin, à 229,90 euros), on aimerait quand même que Nacon développe une borne de recharge pour ses manettes. C’était d’ailleurs l’un des gros points forts de la 8 — Bit Do Ultimate qui se vend à 70 euros. Surtout que Nacon a tendance à utiliser les mêmes supports de recharge à chaque fois donc il serait vraiment intéressant de proposer cette solution.

Quand je vous parlais des éléments de customisation, il faut savoir qu’à l’instar des autres manettes Nacon de cette gamme, on retrouve la possibilité d’alourdir la manette via des poids se mettant dans les poignées, de changer le D-Pad ainsi que les boutons de joysticks que ce soit au niveau du rendu ou bien de l’angle de mouvement.

La première prise en main est agréable et montre directement un élément robuste. Néanmoins, le D-Pad, sur lequel nous reviendrons par la suite, intrigue pas mal. Il faut savoir que cette manette a été réalisée en collaboration avec Mister Crimson, joueur professionnel de Street Fighter 6. Une pratique assez commune pour la marque qui avait déjà réalisé ce type de collaboration pour le Stick Daija avec Kayane, joueuse professionnellede jeux de combats (entre autres).

Caractéristiques principales 

Nous sommes ici sur une manette sans fil (connexion via Bluetooth 5.2/Dongle/filaire) asymétrique.

La manette est conçue avec quelques technologiques comme le Hall effect magnétique qui empêche le « drift » des joysticks notamment, la possibilité de configurer plusieurs profils et de passer aisément de l’un à l’autre ou encore embarque des bloqueur de gâchettes pour réduire le mouvement.

On notera que la manette est aussi fournie avec un micro externe qui se branche directement dans la prise casque. Ne vous attendez pas à des miracles, il fait le travail, sans plus.

Point important, et assez étonnant, la manette est dotée de deux moteurs à vibrations qui sont UNIQUEMENT compatibles avec le PC et la PS4. Un choix ou une restriction des plus étranges pour ce qui concerne les consoles.  De ce fait, les jeux PlayStation 5 ne sont pas pris en compte, ce qui est plutôt étrange comparée à la publicité autour de la manette insistant lourdement sur justement sa revendication d'être une manette PS5. À noter aussi qu’il n’y a par conséquent pas de retour haptique ni d’adaptabilité des gâchettes.

Finalement, la manette dispose de plusieurs palettes, à l’arrière, qui sont customisables via le programme de Nacon.

Après deux mois d’utilisation

La Revolution 5 Pro est une manette vraiment agréable dans sa prise en main. Elle ne glisse pas, rentre parfaitement dans la paume et apparaît comme un matériau robuste. J’apprécie particulièrement le fait d’avoir la possibilité de régler certains aspects comme notamment le poids ou le degré d’inclinaison des gâchettes/joysticks. Il est rare que vous passiez votre temps à calibrer votre manette, généralement, vous faites quelques tests et prenez alors votre décision.

Parlons un peu du D-Pad qui est, encore une fois, le grand-parent oublié de la manette. Tout d’abord, celui de base est tout bonnement désagréable à prendre en main. Je ne sais pas s’il est adéquat pour Street Fighter, mais sur Tekken, j’ai trouvé cela très moyen et je suis vite retourné à un 4 directions classiques. Le problème ici, c’est que les matériaux utilisés ne sont, pour nous, et c'est peut-être une question de goût; pas adaptés. Les doigts ne glissent pas sur les touches du D-PAD classique et, après deux mois d’utilisation, on sent que celui-ci s’essouffle et commence à faire entendre quelques grincements. Peu ou prou les mêmes symptômes que j’avais identifiés chez Turtle Beach avec la Stealth Ultra. Si ce D-PAD est suffisamment basique pour être utilisés sur la plupart des jeux, il n’a pas du tout été réfléchi pour le Versus Fighting, ce qui est particulièrement étonnant au regard du partenariat revendiqué avec un joueur de VS de premier plan.

Concernant l’utilisation globale, je dois dire que c’est plutôt satisfaisant dans l’ensemble que ce soit au niveau des joysticks ou des gâchettes. La manette se connecte facilement via le dongle et l’autonomie annoncée de 10 heures est quasiment respectée (pour peu qu’on évite de trop chipoter avec les leds).

On peut aussi parler des palettes arrière qui rappellent un peu celles de l’Elite Series 2, mais, malheureusement, avec une sensibilité beaucoup trop importante. De ce fait, j’ai rapidement dû les désactiver, via le programme, pour éviter des inputs durant mes sessions de jeux.

Malheureusement, là où la Revolution 5 Pro est décevante, c’est bien entendu au niveau de ses fonctionnalités qui sont tout simplement absentes en ce qui concerne la dernière console de Sony. Pas de retour haptique ni d’adaptabilité des gâchettes, impossible d’allumer la console à distance comme avec une DualSense… Quel est sincèrement l’intérêt du produit si ce n’est proposer une batterie légèrement plus importante et une personnalisation qui reste  au final, au mieux, déjà vue ailleurs en mieux, au pire anecdotique en soi.

Nous sommes ici sur un produit avec un prix important (229,90 euros pour rappel) soit légèrement moins cher que la DualSense Edge (239,99) en ce qui concerne Sony (qui proposera toutes les fonctionnalités PS5), bien plus cher qu’une Elite Series 2 (152,99 euros) de chez Xbox (qui a un dock de recharge et une prise en main universellement appréciée). Est-ce que la personnalisation de la manette tant au niveau physique que via un programme justifie le prix ? Clairement pas. Nous ne savons pas si la collaboration a fait grimper le prix, mais ce qui est certain, c’est qu’à aucun moment nous n'avons vu une raison particulière de dépenser cette somme pour ce type de manette.

Si vous êtes un joueur PlayStation, nous vous conseillons d’aller soit sur les DualSense classiquement trouvables généralement dans les cinquante euros. Nous n’avons pas encore réussi à tester la version Edge et donc ne pouvons-nous prononcer. Si c’est pour le PC, nous aurions tendance à plutôt vous recommander une Elite Series 2 qui est, tout de même, 75 euros moins chère. Certes, vous perdrez le côté customisation, mais vous devriez vous en remettre au regard du gain de confort !

Ce test a été réalisé par Glaystal avec un périphérique fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière que ce soit entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.