Test de la souris ROCCAT Kone XP : une évolution intéressante

Modèle phare depuis 2007 du fabriquant allemand ROCCAT, la souris Kone dispose de plusieurs déclinaisons, dont les Pro testées l'année dernière. La dernière en date, celle qui nous intéresse aujourd'hui, est le modèle Kone XP se situant dans une catégorie au-dessus au prix de 89 euros, ayant comme mission de remplacer la Kone AIMO Remastered. Il sera donc question d'éclairage, quand on va toujours plus loin jusqu'à illuminer les entrailles de la bête, mais aussi de compter jusqu'à 15 boutons à programmer en poussant la molette, tout en embarquant les technologies du groupe Turtle Beach dont ROCCAT fait partie.

Tout plein de lumières

Si les souris Kone se distinguent par leur ergonomie, avec une forme travaillée de longue date pour être prise en main par un droitier, la version XP joue dans la catégorie gaming en comptant plus de boutons et en arborant une coque transparente. Il s'agit de mettre en avant un éclairage RGB 3D qui va jusqu'à la molette, s'inscrivant dans l’écosystème AIMO pour harmoniser les produits de la marque. Le constructeur dénombre 22 LEDs et huit rails de lumière, permettant de jouer avec différents effets prenant forme à l'intérieur du périphérique, de la vague au battement de coeur en passant par la respiration.

Si je ne suis toujours pas réceptif, d'autant que l'intérêt est fort limité quand on a la main posée sur la souris, le rendu fait tout de même son effet. Il reste dommage toutefois que la coque transparente se limite en fait au dessus de la souris et non pas les côtés, le design n'allant pas jusqu'au bout du concept. Au passage, les cotés sont striés pour prévenir tout glissement des doigts. Le logiciel ROCCAT Swarm permet de paramétrer l'éclairage avec les couleurs, les effets, la vitesse et la luminosité.

Tout plein de boutons

Une souris n'en reste pas moins une histoire de boutons, quand la Kone XP en dénombre pas moins de 15. Au-delà des éternels clic droit et gauche, les ajouts se trouvent sur la façade gauche de la souris. L'index aura deux boutons supplémentaires sur sa gauche, qui ont un peu trop de jeu à mon goût et donc une sensation désagréable quand on va les chercher. Le pouce aura à sa gauche un aileron à faire basculer, qui dépasse en bas de la souris, mais aussi quatre boutons sur sa droite qui forment un bloc. Les boutons sont toutefois suffisamment saillants pour facilement les distinguer sans risque d'erreur.

La molette Krystal 4D comptera cinq touches, car il est également possible de la pousser sur les côtés pour ajouter au traditionnel défilement, ensemble complété par le clic vertical. Le dernier bouton de la Kone XP se trouve en dessous de la molette, généralement attribué au réglage du DPI. Vous pouvez vérifier mais le compte est bon. Toujours avec le logiciel Swarm, le système Easy-Shift[+] permet d’ajouter une fonction secondaire pour chaque bouton.

Côté clic, on retrouve le Titan Switch Optical présent sur de nombreux produits de la marque, revendiquant un temps de réponse de 0,2 ms et un cycle de vie de 100 millions de clics. J'avoue ne pas avoir vérifié. Il se démarque des interrupteurs mécaniques notamment en termes de rapidité.

Tout plein d'autres détails

Dans la catégorie rapidité, le capteur optique ROCCAT Owl-Eye 19 000 DPI (basé sur le PAW3370 de PixArt) suit chaque mouvement, tout en étant personnalisable via logiciel pour s'ajuster aux réflexes du joueur et au style de jeu. Compatible avec Nvidia Reflex, le but de la manœuvre est de proposer les temps de latence les plus faibles possibles.

La Kone XP se manie justement avec délicatesse, pour un poids de 104g, plus lourde que la Kone Pro mais plus légère que la AIMO Remastered. En terme de glisse, le câble PhantomFle -- d'une longue de 1,8m -- et les patins en PTFE thermo-traités -- dont un ensemble supplémentaire est fourni -- de la Kone XP procurent de très bonnes sensations. La souris est disponible en deux coloris, blanc ou noir.

Conclusion

Avec la souris ROCCAT Kone XP, on s'aventure en terrain connu avec un design qui a fait ses preuves de longue date. Le creux pour accueillir le pouce, légèrement bombé au-dessus sur la gauche, c'est bien la formule éprouvée de la Kone pour une prise en main idéale pour un droitier. L'ajout de boutons renforce sa dimension gaming, tout en continuant de s'appuyer sur les technologies maisons également éprouvées. Si l'évolution est intéressante, il n'est toutefois pas nécessaire d'enterrer sa prédécesseur avant qu'elle ne rende l'âme.