Test - Le Turtle Beach Racer mise tout sur la liberté sans fil
Le volant gaming sans pédalier de Turtle Beach veut conquérir nos canapés avec sa connexion 2,4GHz et ses 30 heures d'autonomie. Une approche originale à découvrir sur Xbox et PC.
Le marché des volants de course gaming connaît une évolution intéressante avec l'arrivée de périphériques pensés pour le jeu décontracté depuis le canapé. Turtle Beach, déjà bien établi dans l'écosystème des accessoires gaming avec sa gamme VelocityOne, propose une approche différente avec son Racer Wireless. Ce volant sans fil abandonne volontairement les codes du sim-racing traditionnel pour séduire les joueurs occasionnels et les amateurs de jeux de course arcade.
Compatible Xbox Series X|S, Xbox One et PC Windows, il mise sur la simplicité d'installation et la polyvalence d'usage plutôt que sur le réalisme de conduite. Avec un prix de 149,99€, le constructeur vise clairement le segment des périphériques intermédiaires, entre la manette classique et les volants haut de gamme avec retour de force.
Ce que nous avons aimé
Une installation pensée pour tous les environnements
L'un des atouts majeurs du Turtle Beach Racer réside dans sa facilité d'installation. Le constructeur a conçu un système dual particulièrement malin : des supports antidérapants réglables permettent de poser le volant directement sur les genoux pour une utilisation canapé, tandis que des pinces intégrées assurent une fixation ferme sur un bureau traditionnel.
Cette polyvalence répond parfaitement aux attentes d'usage moderne où l'espace gaming se partage entre plusieurs environnements. Les barres d'appui se montent via un simple système de serrage à molettes qui, bien qu'un peu maladroit lors du premier montage selon nos tests, offre une stabilité convenable une fois correctement ajusté.
Le volant reste remarquablement stable sur les genoux même durant les phases de pilotage intensif, grâce à un poids équilibré et une conception qui évite les glissements intempestifs. Cette approche tranche avec les volants traditionnels qui nécessitent un emplacement dédié et permanent.
Une connectivité sans fil performante et polyvalente
La connexion sans fil 2,4GHz propriétaire constitue un point fort technique indéniable du Racer. Avec une portée annoncée de 9 mètres (plausible, on est monté à 7m à travers un mur) et une latence imperceptible lors de nos tests sur Xbox Series X et PC, le système rivalise avec les meilleures manettes sans fil du marché. Le dongle USB-A se range astucieusement sous le volant, évitant les pertes, tandis que l'appairage automatique simplifie grandement la première utilisation.
Particulièrement intéressant, le mode hybride volant/manette assure une compatibilité immédiate avec tous les jeux, y compris ceux ne proposant pas de support natif des volants de course. On s'est retrouvé pour le fun à faire des parties de Rocket League au volant (au grand désespoir de certains de nos partenaires sur les premières parties) alors que le jeu ne le propose pas nativement. La compatibilité étendue (Xbox, PC, et même appareils mobiles via Bluetooth 5.1) offre une polyvalence rare dans cette gamme de prix, transformant le Racer en périphérique véritablement universel.
Une autonomie qui tient ses promesses
L'autonomie de 30 heures annoncée par Turtle Beach se vérifie globalement en usage réel, avec nos tests confirmant environ 29 heures d'utilisation continue avant recharge. Cette performance impressionnante s'explique par l'absence d'éléments consommateurs comme l'éclairage RGB ou les moteurs de retour de force. Le câble USB-C de 3 mètres fourni permet de continuer à jouer pendant la recharge, éliminant tout risque d'interruption de session.
La recharge rapide redonne plusieurs heures d'autonomie en quelques minutes, un point appréciable pour les sessions de jeu improvisées. Cette endurance place le Racer parmi les périphériques sans fil les plus endurants de sa catégorie, un avantage non négligeable pour les joueurs qui oublient régulièrement de recharger leurs accessoires (désolé, on ne va pas parler d'une utilisation nomade).
Ce qu'on est moins sûrs d'avoir aimé
Une approche ergonomique qui divise
L'ergonomie du Turtle Beach Racer suscite des avis partagés selon l'usage que l'on en fait.
Si la prise en main générale reste confortable grâce aux grips texturés positionnés à 9h15, certains choix de design posent question. Le bouton Start, trop éloigné des pouces, oblige à lâcher l'accélérateur pour accéder aux menus, une contrainte particulièrement gênante en pleine course.
De même, l'accès aux boutons X, Y, A, B devient acrobatique lorsque le volant est braqué à fond, compromettant l'usage de fonctions comme les drifts sur certains titres. Cette problématique s'atténue considérablement avec l'activation de la boîte de vitesses automatique, mais transforme alors le volant en périphérique principalement arcade.
La qualité plastique, bien que correcte, manque de zones antidérapantes sur l'arceau principal, donnant parfois une sensation de finition perfectible au regard du prix pratiqué.
Des sensations de conduite à géométrie variable
L'expérience de pilotage varie énormément selon les jeux testés.
Sur des titres comme Forza Horizon 5 ou F1 2025 en mode automatique, le Racer délivre des sensations fluides et agréables, l'angle de rotation de 360° maximum se révélant suffisant pour une conduite arcade convaincante.
Cependant, l'absence totale de retour de force ou de vibrations crée un décalage notable pour les joueurs habitués aux sensations tactiles. Cette limitation se fait particulièrement ressentir sur les simulations plus poussées comme Assetto Corsa Competizione, où la perte de repères nuit à la performance de pilotage.
Le système de palettes arrière remplaçant les pédales fonctionne correctement mais demandera un temps d'adaptation aux joueurs néophytes, la finesse du dosage restant inférieure à un vrai pédalier. L'application Control Center 2 permet heureusement d'ajuster les zones mortes et la sensibilité pour optimiser l'expérience selon les préférences.
Ce que nous avons moins aimé
L'absence de retour haptique, un manque criant
Le principal défaut du Turtle Beach Racer réside dans l'absence complète de retour de force, de vibrations ou de tout autre retour haptique.
Cette lacune, unanimement regrettée par l'ensemble des testeurs consultés, nuit considérablement à l'immersion et à la précision de pilotage. Sans ces sensations tactiles, impossible de ressentir la perte d'adhérence, les impacts, les changements de surface ou même la résistance naturelle d'un volant de voiture. Cette limitation se fait particulièrement sentir dans les jeux de simulation où ces informations sont cruciales pour un pilotage efficace.
Au prix pratiqué (149,99€), l'absence de ces fonctionnalités désormais standard sur la plupart des périphériques gaming semble difficilement justifiable. Même un simple moteur de vibration basique aurait considérablement amélioré l'expérience utilisateur sans impacter significativement le coût de production ou l'autonomie du dispositif.
Des compromis de pilotage qui limitent l'usage avancé
L'utilisation intensive du Racer révèle plusieurs compromis de conception qui restreignent son potentiel.
L'obligation d'activer la boîte automatique sur la plupart des jeux pour éviter une gymnastique digitale épuisante transforme le volant en périphérique principalement arcade, éloignant les amateurs de conduite plus réaliste.
L'angle de rotation limité à 360° contraste avec les 900° à 1080° des vraies voitures, créant un pilotage peu naturel pour les habitués des simulations. La zone neutre avec "cran" autour du point mort, typique des systèmes à ressort de manette, nuit à la précision des petits ajustements directionnels cruciaux dans les virages rapides.
Ces limitations techniques, couplées à l'impossibilité de changer les rapports tout en gérant accélération et freinage sur les palettes, restreignent considérablement l'usage du Racer sur les titres exigeants où la finesse de pilotage prime sur la simplicité d'utilisation.
Crache ton cocotier, Myrhdin
Le Turtle Beach Racer réussit globalement son pari : proposer un volant sans fil pensé pour l'usage casual et la simplicité d'installation. Sa polyvalence (canapé/bureau, Xbox/PC/mobile) et son autonomie remarquable en font un compagnon appréciable pour les sessions de jeu décontractées.
Cependant, l'absence de retour haptique et les compromis ergonomiques limitent son attrait face à la concurrence.
À 149,99€, il se positionne comme une étape logique entre la manette et les vrais volants de simulation, mais sans révolutionner le segment. Recommandable pour les joueurs occasionnels cherchant à varier les plaisirs, moins convaincant pour les amateurs de sensations fortes ou de pilotage précis.
Un produit honnête qui aurait mérité quelques vibrations pour pleinement justifier son tarif.
Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un produit fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.
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