Test du VelocityOne Flightstick de Turtle Beach - En route vers d'autres cieux !

Entre Team Rocket et Gilbert Montagné, mon cœur balance, mais toujours est-il qu'on a ressorti nos talents de pilote pour la première fois depuis 20 ans pour ce test, donc vous feriez bien de le lire.

Turtle Beach n'arrête plus de se diversifier : après les casques et les manettes, la marque aux palmiers s'attaque maintenant à un segment très difficile, car les passionnés sont exigeants et très tatillons sur la qualité de leurs accessoires, et n'hésitent pas à investir des centaines ou des milliers d'euros dans du matériel qui correspond à leurs attentes.

Mais voilà t'y pas que Turtle Beach débarque avec un Flightstick affiché à à peine plus de 100€. Un sacré pari qu'on va décortiquer dans les prochaines minutes !

Flightstick - - Turtle Beach Velocity One Flight Stick Product Image 1

Ce qu'on a aimé

L'aspect prêt à jouer (sur PC)

Il n'y a pratiquement aucun processus d'assemblage ou d'installation physique pour le Flightstick VelocityOne : vous ouvrez la boîte, vous en sortez le stick et vous n'avez qu'à brancher un câble USB pour jouer sur votre PC. Voilà, c'est tout. On vous fournit juste un set de vis pour fixer le stick sur une monture adaptée (vendue séparément) et un guide de démarrage rapide qui, on l'avouera, est un peu succinct.

La mise en route sur Xbox n'est pas si simple, car votre appareil pourrait (notez le conditionnel, ce fut notre cas, mais ce ne sera peut-être pas le cas de votre appareil produit peut-être plus récemment) nécessiter une mise à jour de son firmware pour être compatible avec la vaste majorité des titres disponibles sur Xbox.

Quoi qu'il en soit, on ne saurait trop vous recommander de brancher votre stick sur un ordinateur, peu importe sa puissance ou sa fonctionnalité, juste pour cette mise à jour. Dans notre cas, le firmware est passé de la version 1.0.7 à la version 1.1.?, donc un sacré bond, qui nous permettait de jouer à autre chose que Flight Simulator sur Xbox, on nommera par exemple Star Wars Rogue Squadron qui était injouable avant la mise à jour.

Des finitions au poil

On a été extrêmement étonné de la qualité des finitions offertes par ce périphérique dont le prix de 130€ est relativement abordable à l'échelle des appareils habituellement proposés aux amateurs de simulation.

Toutes les commandes, des boutons frontaux aux interrupteurs de la tête du stick, renvoient une impression de solidité et de fiabilité, et la qualité générale de l'assemblage ainsi que les matériaux de première qualité font de cet appareil une excellente surprise.

La partie la moins agréable était à n'en point douter les boutons Xbox en façade, qui renvoyaient un clic très plastique plutôt qu'élastique au même titre que les boutons sur la partie supérieure du périphérique.

Même les leviers de part et d'autre du stick en lui-même renvoient une impression de robustesse, sans aucune forme de jeu : bien évidemment, on est en droit de se demander ce qu'il en sera après des milliers d'heures d'utilisation, mais, au moins, vous n'avez pas un mauvais pressentiment au déballage de votre VelocityOne Flightstick.

Des boutons à ne plus savoir qu'en faire

Si vous avez déjà pu jeter un coup d'œil dans la cabine d'un avion de ligne, vous savez qu'il y a plusieurs centaines de boutons à portée de main d'un pilote. Bien évidemment, il était impossible d'en mettre autant à disposition sur un simple stick, mais Turtle Beach a quand même réussi à en dissimuler plus de 25 sur son VelocityOne Flightstick.

La plupart sautent aux yeux, répartis sur la partie supérieure de la base du stick, ou sur le manche en lui-même, mais vous avez aussi des "boutons" cachés dans les leviers, qui proposent chacun pas moins de quatre boutons paramétrables dans les options des jeux compatibles.

Même l'anneau en aluminium à la base du stick, que l'on pourrait penser purement décoratif, est paramétrable et sert une fonction bien spécifique de configurateur de vol.

Ça ne remplacera pas les cabines plus vraies que nature que certains amateurs ont réussi à assembler au fil du temps et d'investissements onéreux, mais ça fera très clairement le boulot pour un pilote occasionnel.

Un affichage digital qui vaut le coup d'oeil

Sur la partie supérieure du VelocityOne Flightstick se trouve un magnifique écran OLED, qui offre un accès rapide aux paramètres du stick en lui-même, remplaçant efficacement tant le paramétrage dans Windows que dans l'application de Turtle Beach.

C'est à nos yeux un point purement génial, et un sacré pied de nez à la multiplication des applications qui accompagnent toutes sortes de produits (oui, même ceux de Turtle Beach) : vous achetez ce produit pour sa compatibilité Xbox, vous n'avez peut-être pas de PC à disposition, vous n'avez peut-être pas envie de vous casser le train avec une application, vous pouvez changer vos paramètres directement sur l'appareil.

En jeu, cet affichage vous fournira des informations sur l'appareil que vous pilotez, des données télémétriques, on en passe et des meilleures. C'est très variable en fonction du jeu auquel vous jouez, mais c'est un vrai régal sur les simulations les plus réalistes.

Ce dont on ne sait pas quoi faire

La rigidité du manche

Le joystick lui-même offre une résistance importante, ce qui présente quelques avantages mais aussi quelques inconvénients.

Qui dit résistance implique saisies précises : vous avez un vrai retour dans vos mouvements, ça vous permet d'ajuster vos manœuvres au poil de fesse, sans avoir la sensation latente d'imprécision qu'on peut parfois ressentir sur des joysticks de moins bonne qualité.

Cependant, qui dit résistance dit aussi que le joystick cherchera toujours à revenir aussi vite que possible à sa position initiale, ce qui rendra très délicates, paradoxalement par rapport au paragraphe précédent, les petites manœuvres qui impliquent de petits mouvements autour du point neutre du joystick. C'est indéniablement un pli à prendre, mais vous êtes toujours aspirés vers le centre et vous avez tendance à surcompenser en tirant trop fort dans la direction opposée.

C'est rarement un problème sur les simulateurs de vol à la Flight Simulator, ça l'est beaucoup plus dans les jeux plus axés dogfight, que ce soit dans les airs ou dans l'espace.

Ce qu'on a moins aimé

La légèreté de la base

Le seul vrai point faible de ce VelocityOne Flightstick est plus ou moins lié au point précédent concernant la rigidité du stick en lui-même : sa base n'est pas assez lourde pour être utilisée sans soutien annexe.

Le VelocityOne Flightstick est équipé de patins pour offrir une meilleure prise sur un bureau ou une table. Cependant, ils ne peuvent pas faire grand-chose face au manque de lest de l'appareil, et le glissement est inévitable si vous ne tenez pas fermement les deux mains sur les commandes.

Si vous ne prenez pas une mesure de précaution allant dans ce sens, les actions agressives, et on sait qu'elles sont nombreuses et récurrentes dans les simulations de combat aérien, peuvent très facilement faire basculer le stick sur sa base.

Dans les faits, on se doit de pointer qu'il est tout à fait possible de fixer le Flightstick à un support, que ce soit un bureau ou une plateforme de simulation : Turtle Beach vous fournit même les vis M5 pour le fixer notamment à un cockpit de simulation.

Crache tes cocotiers, Myrhdin

C'est peu dire qu'on a été très agréablement surpris par le VelocityOne FlightStick.

Une foultitude de fonctionnalités, un prix de 130€ qui le rend très accessible par rapport à la concurrence directe, des performances tout à fait à la hauteur : Turtle Beach a très clairement gagné son pari et fait tomber un gros pavé dans la mare des constructeurs historiques de ce type de périphériques.

Il a ses petits défauts, à n'en point douter, mais ils sont tous surmontables : seule la base un peu trop légère pour du dog fighting demandera un réel effort d'adaptation voire même de l'huile de coude.

Que ce soit sur PC ou Xbox, une fois qu'on a pris le temps de faire les mises à jour nécessaires, l'intégralité des jeux de simulations, même les plus complets, comme Elite Dangerous, sont paramétrables dans leurs moindres détails sans réelle prise de tête, tout en bénéficiant des nombreux boutons à disposition sur le stick.

C'est assez rare pour le souligner, mais pour une fois, on a aucune honte à dire que ce produit est une vraie belle réussite.

Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un périphérique fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière que ce soit entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.

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