Test des souris ROCCAT Kone Pro : un classique qui se veut moderne

Arborant le drapeau allemand sur sa boite, gage de qualité tant qu'il n'est pas question de mesurer le CO², les produits ROCCAT évoluent toutefois sous pavillon américain depuis 2019 -- et plus précisément son acquisition par la société Turtle Beach. Il n'est toutefois pas question ici de l'histoire de la mondialisation, mais bien un nouvel épisode pour la gamme de souris gaming Kone, ici affublée du suffixe Pro en jouant avec la technologie maison du Titan Switch Optical. Tout l'enjeu pour ROCCAT est d'attirer la lumière sur une souris qui a fait ses preuves en terme d'ergonomie, tout en devant se positionner parmi toutes les offres du marché.

La gamme de souris Kone Pro se compose d'un modèle avec un câble et un autre modèle sans, la souris Kone Pro Air. Ces deux propositions sont disponibles en France depuis mai dernier, en blanc ou en noir dans les deux cas. Les différences entre les deux se situent en premier lieu dans les habitudes du joueur, mais aussi en termes de prix. La souris Kone Pro filaire est ainsi proposée au prix de 79,99 € (PVMC) tandis qu'il faudra compter 129,99€ (PVMC) pour la Kone Pro Air sans fil. Le modèle sans fil est également un poil plus lourd, de 9g, mais allons davantage dans les détails dans la foulée.

La souris Kone, un classique

La souris Kone est apparue pour le première fois en 2007 du côté de chez ROCCAT, avec plusieurs modèles au fil des années. Sa principale caractéristique est son ergonomie, une forme bombée et légèrement incurvée, retravaillée avec le temps pour épouser la forme de la main et bien caler le pouce sur le côté. On peut poser la paume de la main, ou bien la manier du bout des doigts aisément en raison d'une autre caractéristique, sa légèreté. La souris Kone Pro pèse 66g et si vous avez bien suivi, 75g pour la Kone Pro Air, ce qui la place à peine plus lourde que la Razer DeathAdder V2 Mini. On retrouve bien les caractéristiques d'un modèle bien rodé avec le temps, à l'image justement de la classique DeathAdder du concurrent Razer.

On en revient aux formes, avec une Kone Pro mesurant 13 cm de longueur, 7 cm au plus large à sa base et jusqu'à 4 cm en hauteur. L'aspect général laisse un sentiment de sobriété, avec seulement deux boutons sur le côté gauche -- en plus des principaux -- et la molette qui se détachent pour rompre cet ensemble. Il faut toutefois nuancer le terme de sobriété, car la coque alvéolée est translucide au niveau des boutons principaux, pour laisser l'éclairage RGB intervenir sous chacun d'eux. On clique donc en lumière, même si je trouve que cet éclairage ne s'intègre pas réellement à l'ensemble en sortant un peu de nulle part. On peut le configurer et le personnaliser avec la suite logicielle ROCCAT Swarm et l'environnement AIMO, pour créer un ensemble avec les autres produits de la marque. Les millions de couleurs disponibles sont une multitude dont l'intérêt me dépasse, mais c'est le moment où je dis que tous les goûts sont dans la nature. Une fine couche sur la coque doit empêcher sur le long terme la poussière et les particules d'entrer, donnant un rendu très légèrement rugueux. Sur le coté, des stries horizontales assurent la prise en main.

L'évolution technique de la bête

Si l'extérieur ne détonne pas plus que ça, c'est dans ses entrailles avec ses caractéristiques techniques que l'on retrouve la dimension gaming de la Kone Pro. La principale caractéristique est l'utilisation de la technologie Titan Switch Optical, quand l'interrupteur optique permet de gagner du temps en jeu sur le mécanique. On sait que le joueur est l'homme pressé par excellence, de la fibre à l'interface entre la chaise et l'écran, tout doit être fait pour gagner en temps de réaction. La série Kone Pro utilise le capteur optique Owl-Eye 19K DPI, pour une précision certaine mais avec l'absence notable de bouton sur la souris pour faire défiler des réglages prédéfinis. Il faudra passer par le bouton placé sous la souris pour modifier le DPI, ce qui permet d'éviter tout accident mais empêche une modification à la volée.

Le logiciel ROCCAT Swarm permet de faire du sur-mesure concernant le DPI, mais aussi pour le défilement de la molette, la vitesse du double clic, etc. ou d'attribuer des touches. Plusieurs profils peuvent être créés pour disposer de ses réglages de prédilection en fonction de la situation ou du type de jeu.

En terme de confort, les patins en PTFE thermo-traités sont là pour un mouvement fluide en limitant la friction, tandis que le câble -- mesurant 1m85 -- du modèle Kone Pro n'empiète pas sur les mouvements. Les deux souris sont équipées de la molette Titan Wheel Pro en aluminium, pour un scroll un poil trop rigide à mon goût. Il est sûr que l'on sent bien chaque cran de la molette. La Kone Pro Air est sans fil, avec une double connectivité en Bluetooth ou à 2,4 GHz via le dongle fourni. La fonction de charge rapide de la Kone Pro Air doit permettre cinq heures de jeu avec une charge de 10 minutes, tandis que la fonctionnalité Stellar Wireless assure plus de 100 heures de jeu continu avec une charge complète.

Conclusion

La gamme de souris ROCCAT Kone Pro mêle confort et efficacité, en toute légèreté si ce n'est pour son prix. C'est une proposition consensuelle, si ce n'est l'éclairage RGB qui n'est pas réellement à mon goût, tant pis pour la sobriété. Je ne vais pas l'adopter car elle ne correspond pas à mes besoins, notamment le manque de boutons pour quelques macros comme avec la ROCCAT Kova, mais je garde quand même en tête son confort à l'usage, que l'on soit en claw, fingertip ou palm grip.