Test - Le VelocityOne Race de Turtle Beach : grand départ ou faux départ ?
Conçu pour les amateurs de sim racing, le VelocityOne Race allie innovations prometteuses et erreurs de jeunesse. Un ensemble complet à prix compétitif, mais qui peine à s'imposer face aux ténors du secteur.
Turtle Beach, largement connu pour ses casques gaming, s’aventure dans un territoire jusque-là hors de sa zone de confort : le sim racing. Avec son pack VelocityOne Race, comprenant un volant, une base à moteur direct drive, un bouton-box, un écran intégré et des pédales, la marque se positionne comme une nouvelle alternative abordable dans un marché réputé coûteux.
Affiché aux alentours de 620€ mais déjà disponible pour moins de 450€ dans la plupart des enseignes, cet ensemble vise à séduire les amateurs cherchant une solution prête à l’emploi, compatible Xbox et PC. Mais face à des concurrents comme Fanatec ou Logitech, Turtle Beach parvient-il à transformer l’essai pour les pilotes virtuels ? Plongée dans une review riche en nuances.
Ce qu’on a aimé
Une offre tout-en-un accessible et pratique
Le VelocityOne Race propose une solution complète : volant, base motorisée, pédales et bouton-box sont inclus dans un unique package. Pour un prix de vente maximum conseillé de 620 € environ, mais bien moindre maintenant plus d'un an après sa sortie, ce pack clé en main épargne aux novices des frais supplémentaires souvent associés au monde du sim racing, où il faut parfois assembler des composants provenant de différentes marques. Turtle Beach simplifie la tâche des débutants avec un montage intuitif, que ce soit sur un bureau ou un cockpit. Bon, soit, on va nous faire mentir nous-même en publiant dans les prochains jours un test de leur Shifter.
Une fixation des plus solides
La base du VelocityOne Race bénéficie d’un système de montage particulièrement bien pensé. Inspiré des solutions Logitech, ce système intègre des bras de fixation rétractables, accessibles via un compartiment avec des outils intégrés directement dans la base. Ces fixations permettent une installation stable sur un bureau ou un cockpit, sans vibrations même lors de sessions exigeantes. Les joueurs peuvent également utiliser des préperforations universelles pour un montage sécurisé sur des cockpits. Malgré une base volumineuse, sa fixation reste solide et durable, évitant les ajustements constants. Cependant, pour les bureaux basiques, le désalignement léger de la base peut donner une impression inclinée qui pourrait gêner certaines configurations.
Un moteur direct drive et des performances prometteuses
Au cœur du produit se trouve le moteur direct drive de 7,2 Nm. Ce dernier se démarque dans des simulations telles que WRC ou Forza Horizon, particulièrement dans les virages serrés ou lors de freinages intenses. La puissance du moteur impressionne, surtout pour ce segment de prix. Bien qu’il souffre d’un manque de précision dans certaines situations (discuté plus loin), il reste compétitif pour les joueurs semi-débutants qui découvrent le direct drive.
Un volant agréable et esthétique
Le volant, avec sa taille confortable de 300 mm et recouvert de cuir cousu main, offre une prise en main ergonomique. Il est sculpté pour convenir à une variété de styles de conduite, qu’il s’agisse de piloter à pleine vitesse dans F1 23 ou de tester des trajectoires contrôlées dans des environnements tout-terrain. Les palettes magnétiques assurent une réactivité satisfaisante ; elles sont accompagnées d’un design sobre mais accrocheur, avec des coutures jaunes et un cadre simulant de la fibre de carbone.
Une compatibilité appréciable
Le VelocityOne Race se démarque par sa double compatibilité avec Xbox et PC, ce qui en fait un choix intéressant pour les joueurs qui alternent entre ces plateformes. La présence de boutons dédiés pour la Xbox directement sur la base et l’écran intégré facilite une intégration plug-and-play avec cette console.
Cela dit, la compatibilité avec des jeux spécifiques, notamment sur PC (comme iRacing ou Assetto Corsa), reste inégale en raison de bugs logiciels ou d’un manque de support natif du Race Management Display (RMD). De plus, le volant ne semblent prendre en charge que les roues propriétaires Turtle Beach (on n'avait qu'une Simagic à disposition, mais de ce qu'on a vu dans notre entourage cela poserait souci avec d'autres marques comme Moza Racing). Cette limitation sera très clairement un non absolu pour des joueurs expérimentés qui auraient déjà du matériel, mais ils ne sont clairement pas la cible de ce volant.
Ce qu’on n'est pas sûrs d’avoir aimé
Une button box prometteur mais sous-exploité
La button box intégrée donne un premier bon sentiment : ses fonctionnalités permettent de configurer certains paramètres tels que l’allumage de la base. Malheureusement, sa conception plastique légère réduit considérablement son utilité. Les boutons et molette sont trop serrés, tandis que certaines commandes clés comme “Engine Start” sont purement décoratives, ne véhiculant aucun intérêt in-game réel. Dommage pour une pièce qui aurait pu augmenter sensiblement l’immersion.
L’écran intégré RMD avec un potentiel limité
L’idée d’un écran numérique intégré au volant est séduisante. Ce dernier permet d'effectuer des petits ajustements au retour de force ou aux zones mortes sans passer par un PC. Cependant, trop souvent, les options de réglages n’ont aucun effet perceptible. Pire encore, la compatibilité avec des jeux comme Assetto Corsa ou iRacing est encore balbutiante. Ce manque d’optimisation nuit gravement à l’expérience utilisateur, même si on a foi dans la capacité du constructeur à proposer des mises à jour sur la durée.
Ce que l’on a moins aimé
Une qualité de fabrication sous la moyenne
L’emploi massif de plastique dans les principaux composants rend le produit fragile sur certains points critiques. Les pédales, bien qu’équipées d'un capteur de charge sur le frein, souffrent de flexions visibles. Sous une utilisation intense, ces flexions deviennent gênantes et empêchent d’obtenir les sensations réalistes nécessaires en sim racing. La pédale d’accélérateur affiche une zone morte excessive, tandis que la pédale d’embrayage est quasiment inutilisable en raison d’un manque total de résistance ou de sensibilité.
La button box subit les mêmes critiques : sa fixation métallique fine ajoute une instabilité, surtout lorsque des pressions légères engendrent des mouvements latéraux visibles. Cette qualité inférieure entache clairement l’impression générale, surtout dans un produit à ce tarif.
Un retour de force inégal et limité
Malgré une base de qualité potentielle, le retour de force est décevant. Les vibrations et sensations deviennent incohérentes sur des courbes rapides, où les secousses saccadées détruisent l’immersion. Cette inconsistance est aggravée par un logiciel de personnalisation pauvre et immature (mais que là encore on est convaincu que Turtle Beach améliorera au fil des mises à jour).
Alors que les moteurs direct drive doivent permettre des réglages fins selon les besoins de l’utilisateur, Turtle Beach néglige ici une partie essentielle du contrôle pour les passionnés de simulation.
Crache ton Turtle Beach VelocityOne Race, Myrhdin
Le VelocityOne Race incarne l’ambition de Turtle Beach de s’imposer dans l'arène du sim racing. Si l’on salue l’idée d’un pack tout-en-un, son exécution reste mal aboutie. La fragilité des pédales, les limitations logicielles et un retour de force imprécis freinent sérieusement ses ambitions.
Ce produit pourrait séduire les nouveaux venus attirés par son prix compétitif (encore plus maintenant qu'il a pris quelques promos dans les dents), mais il peine à rivaliser avec les poids lourds du marché.
Avec un travail de maturation, notamment sur le logiciel et la qualité des composants, cette première tentative pourrait devenir une alternative sérieuse. En l'état, elle est davantage un pas hésitant qu'une avancée fulgurante.
Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un produit fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.
Sur le même sujet :
Activités | concepteur de produits électroniques |
---|---|
Création |
1975 (Amérique du Nord) |
Pays d'origine | Amérique du Nord |
-
16:57
-
2 avril 2025
-
27 mars 2025
-
17 février 2025
-
13 janvier 2025
Réactions (1)
Afficher sur le forumPas de compte JeuxOnLine ?
Créer un compte