Test du Nighthawk XR1000 : un OS pour gamer à routeur débutant
Partez avec nous à la découverte d'un routeur qui embarque un OS qui vous permettra très facilement et de manière très visuelle d'optimiser votre connexion pour améliorer votre expérience de jeu.
Le Netgear XR1000 pourrait être pour certains un pied à l'étrier sur le marché des routeurs "haut de gamme" tournés vers le gaming, non pas parce qu'il propose du WiFi 6 dernier cri avec filtrage spatial, mais bien parce que le software qu'il embarque est vraiment pensé pour les joueurs en quête d'optimisation.
On ne s'attardera pas dans ce test sur les spécificités du WiFi 6, que l'on a déjà abordées en long, en large et en travers dans des tests de matériel chez TP-Link comme de chez Netgear, pour plus se consacrer aux caractéristiques de ce modèle précis.
Ce qu’on a aimé
Un design qui ne fait pas trop gamer
Le routeur est vraiment un compromis élégant entre ses aspirations gaming et le besoin de passer partout car il se retrouve souvent en plein milieu du champ de vision. Vous pouvez le placer sans souci sur une étagère ou une table, ses lignes racées et les accents de rouge lui donnant une allure assez premium, les petites LED indiquant les différents statuts de l’appareil ne tombant pas dans le panneau du RGB flashy de certains concurrents. Oui, on sait, on peut toujours éteindre ces dernières, mais c’est encore mieux de ne pas avoir à choisir. Le XR1000 ne propose aussi “que” quatre antennes qui sont ajustables à volonté et ne fait donc pas dans la surenchère. Les dimensions (environ 30 cm de large, 20 cm de profondeur et 6 cm de hauteur sans les antennes) comme le poids (environ 600 grammes) aident aussi à le mettre à l’endroit le plus approprié pour générer la meilleure connectivité dans votre maison.
Un setup qui doit être simple
Alors, les routeurs de nos jours ne sont pas vraiment “plug-and-play” si vous êtes un consommateur débutant : vous devez télécharger une application, créer un compte, scanner un QR code ou vous connecter au WiFi du routeur pour accéder au back-end et paramétrer votre réseau comme vous l’entendez.
L’opération est normalement très simple et ne prend que quelques minutes. Elle peut, pour les utilisateurs les plus avancés, être très simplement contournée en utilisant l’interface web.
Nous avons cependant connu quelques difficultés au moment de l’installation via smartphone de notre côté. Pour on ne sait trop quelle raison, l’application tournait en boucle au moment de finaliser la mise en place du réseau. Nous y étions pourtant connectés, mais il nous demandait de nous réidentifier dans une interface web pour mobile qui nous reprenait par la main pour quasiment toutes les étapes déjà passées dans l’application. Ceci n’est sans aucun doute qu’un cas isolé, mais cela montre bien que rien n’est jamais vraiment aussi facile qu’il n’y paraît.
On a apprécié que le setup fasse directement une mise à jour du firmware de l’appareil, ce qui le rend directement plus sécurisé en éliminant de potentielles failles apparues entre la production et votre achat. Une autre étape intéressante est le test de bande passante qui fait en sorte que votre routeur soit directement en mesure de rentrer dans le vif du sujet et de mieux gérer vos flux en donnant la priorité à l’un ou l’autre.
Le DumaOS
C’est sans aucun doute l’argument de vente du XR1000, la version 3.0 du DumaOS, une interface embarquée qui est pensée pour les joueurs. En gros, aussi passe-partout qu’il soit de l’extérieur, ce routeur est vraiment une bête pensée pour les joueurs à l’intérieur. Nous ne pourrons pas rentrer dans le détail de toutes les fonctionnalités proposées par cet OS, mais rien que les principales seront sans doute déjà assez pour vous mettre l’eau à la bouche.
Le ‘Congestion Control’, qui permet au routeur d’analyser les paquets de données pour faire en sorte que ceux aux besoins les plus pressants (nommément ceux liés à un jeu ou potentiellement à du streaming) aient la priorité, peut être toujours actif, actif quand le besoin s’en fait sentir ou désactivé pour offrir une meilleure expérience à l’utilisateur. On l’a mis à l’épreuve en jouant tout en envoyant des gros fichiers vers un cloud, et la fonction automatique s’est toujours mise en marche pour faire en sorte de donner priorité à notre jeu du moment.
La ‘Bandwidth Allocation’ (allocation de bande passante) vous permet d’allouer une bande passante maximale à différents types de paquets, par exemple ceux estampillé Jeux, Web, Streaming, Zoom des enfants avec Mamie Hortense pendant le confinement... Grâce à cette approche très granulaire, vous n’aurez normalement plus jamais à vous plaindre que votre fils augmente votre latence en jeu parce qu’il regarde en douce du contenu qu’il n’est pas censé regarder à son âge. À noter que vous pouvez non seulement définir la bande passante descendante mais aussi montante, ce qui peut être intéressant pour ceux qui pratiquent encore le transfert de fichiers parfaitement légaux en ligne ou les streameurs.
Autres fonctions qui peuvent être intéressantes pour les joueurs qui aiment penser que leurs échecs en jeu sont liés à des soucis matériels et non pas à de simples soucis mécaniques de leur côté, le Geo-Filter vous permet de garantir une bonne connexion à vos serveurs de jeu en éliminant pour vous les serveurs avec des pings trop élevés, tandis que la Ping Heatmap vous permet elle de garder une trace de vos expériences tout en pingant régulièrement les serveurs de jeu du monde entier pour vous permettre de choisir le meilleur serveur avec la meilleure connexion.
Une couverture satisfaisante, particulièrement en 5 GHz
Le réseau 2,4 GHz envoyait du 200 Mbps à 3m du routeur, en ligne directe et sans mur. À 10m et à travers un mur, ce score tombait entre 145 et 155 Mbps. Pas dramatique en soi pour du WiFi, mais une perte quand même conséquente. En revanche, le réseau 5 GHz est lui resté bien plus constant dans les mêmes conditions de test : à 3m et sans mur avec 830 Mbps, et à 10m et derrière un mur avec 810 Mbps. Très solide en soi.
Ce qu’on a moins aimé
Du hardware qui n’est pas à la pointe
Le cœur de la bête renferme un processeur triple-cœur à 1,5 GHz, avec 512 MB de RAM et 256MB de mémoire flash. Ce sont en soit des caractéristiques louables, mais ce n’est pas vraiment un foudre de guerre ou ce qu’il se fait de mieux sur le marché, même en ne regardant que chez Netgear.
Une connectivité limitée pas forcément tournée vers le futur
À force de tester du matériel dernier cri, on a sans doute pris goût à pouvoir connecter tout et n’importe lequel de nos périphériques à nos routeurs. Pour le coup, ce modèle met clairement plus l’accent sur le sans-fil et propose des options de connexion limitées en nombre, avec par exemple un seul port USB, un port WAN et 4 ports LAN qui sont tous des ports Gigabit Ethernet (et comme on le dit, on est bien conscients que cela contentera sans doute la très grande majorité des joueurs qui y brancheront peut-être un PC et peut-être une console). C’est tout à fait dans la ligne de ce qui se fait en ce moment sur le marché, mais on aurait aimé voir peut-être au moins un port 2,5 Gbps pour faire de l’appareil un investissement à moyen terme au lieu d’offrir une technologie qui si elle n’est pas obsolète, n’est que la plus commune du moment. Mais bon... Vous avez du WiFi 6 qui n'est pas très commun sur les appareils pour le moment, donc... Cela devrait déjà vous permettre de voir venir quelques temps.
La sécurité payante en surplus
C’est sans aucun doute le plus gros point noir que nous signalerons malheureusement À chaque test de matériel Netgear : la sécurité est optionnelle et payante. Elle est fournie par Netgear Armor, pour laquelle vous bénéficiez d’un mois d’essai gratuit avant de devoir passer à la caisse si vous souhaitez rester couverts, pour 69,99€ par an. Une sacrée pilule à avaler quand vous devez déjà payer 349,99€ (prix de vente maximum conseillé) pour acheter le routeur lui-même.
Crache ton rapace, Myrhdin
Pour être honnête, on a l’impression que cet appareil n’est pour une fois pas du tout là pour mettre en avant ses avancées technologiques en dur, mais bien pour sublimer les qualités du software qu’il embarque, et elles sont nombreuses.
Ne tournons pas autour du pot, le DumaOS vous permettra enfin de faire ce que vous voulez de votre bande passante. Attention cependant : vous n’aurez plus la possibilité d’utiliser le lag pour justifier vos échecs en ligne.
Couplez cela au WiFi 6 et au filtrage spatial et vous avez un routeur qui, si il n’est clairement pas prévu pour toutes les bourses ou tous les utilisateurs, fera sans aucun doute le bonheur des gamers qui veulent une expérience toujours plus rapide et précise et un contrôle granulaire sur ce qu’il se passe sur leur réseau bien plus que des couleurs criardes ou un rétro-éclairage à deux balles.
Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un périphérique fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière que ce soit entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.
Sur le même sujet :
Activités | concepteur de produits électroniques |
---|---|
Création |
1996 (États-Unis d'Amérique) |
Pays d'origine | États-Unis d'Amérique |
Réactions (28)
Afficher sur le forumPas de compte JeuxOnLine ?
Créer un compte