Test du Nighthawk M1 : petit mais costaud, tant qu'il a du réseau
On continue notre exploration des routeurs en tout genre en découvrant cette fois-ci un appareil qui se veut nomade.
Alors, vous râlerez sans doute dans les prochains jours, parce qu'on va publier une série de tests qui ne sont pas forcément directement lié au gaming PC ou même console. "Mais qu'est-ce que vous allez encore nous pondre ?" hurlez-vous déjà. Nan, promis, on ne veut pas revivre les débats mouvementés autour du Feed.. On va juste publier quelques tests qui seront référencés dans un dossier plus complet sur le gaming mobile, notamment en présentant le XCloud de Microsoft ou d'autres solutions "gaming" sur vos smartphones. Et qui dit jeu mobile dit importance d'un bon réseau, et qui dit bon réseau dit normalement bon routeur, même en vadrouille grâce aux appareils comme le Netgear Nighthawk M1, un routeur qui prend un minimum de place mais vous offre tout le confort d'un vrai routeur.
Ce qu'on a aimé
Des dimensions et un poids adaptés à la vie nomade
Le Nighthawk M1 remplit très bien sa mission de passer dans à peu près tous les bagages possibles et imaginables. C'est un carré de 10 cm de côté environ pour à peine plus de 2 cm d'épaisseur : il prendra très peu de place dans vos bagages, mais ne tiendra pas dans votre poche, par exemple (en même temps, on ne saurait trop vous recommander d'oublier l'idée d'avoir un routeur, de manière prolongée dans l'une de vos poches de pantalon). La logistique de ce test a voulu qu'on recoive notre unité directement sur notre lieu de vacances et on pensait un temps retourner le routeur à l'envoyeur avant notre départ pour éviter tout surpoids dans les bagages, mais avec á peine moins de 250g, ce routeur est vraiment facile à transporter, surtout une fois déballé.
Une connectivité solide
Le routeur supporte le LTE Cat. 16, et peut se connecter aux réseaux 3G et 2G, même si on vous recommande vraiment d'éviter cette dernière parce que cela ne vaut vraiment pas la peine d'acheter un routeur de ce type pour ce genre de couverture. En théorie, donc, ce routeur peut atteindre avec le LTE Advanced, des vitesse de download de 1 GBit/s et de 150 MBits/s en upload. Une valeur importante à prendre en compte est l'atténuation, autour de -75 dBm ici, ce qui le place dans la même catégorie que certains des flagships smartphones du début 2019 (date de sortie originale de ce routeur).
En terme de WiFi, le routeur prend en charge le WiFi 5 jusqu'à la norme IEEE 802.11 ac et propose un WiFi bi-bande. Vous pouvez aussi paramétrer la puissance de votre signal WiFi en court, moyen ou long, pour déterminer sa portée, ce qui a une grosse influence sur la durßee de vie de votre batterie). À noter que le débit maximal était pour nous impacté par la portée du WiFi sélectionné, ainsi, on ne pouvait qu'atteindre du 500 MBits/s en mode long quand on atteignait facilement les 800 Mbits/s en mode court. Cela rend donc un des critères d'évaluation des routeurs un peu caduque puisque c'est à vous de choisir l'option qui correspond le mieux à votre usage, mais sachez que la portée moyenne va à peine plus loin qu'un étage.
On mentionnera aussi la fonction Offloading, paramétrable via l'application, qui permet de connecter le Nighthawk M1 à une connexion câblée ou sans fil existante afin de réduire l'utilisation des données ce qui est particulièrement utile dans les hôtels ou lors de voyages à l'étranger où votre roaming vous coûterait bonbon.
Un design simple et efficace
Le routeur est construit autour d'un écran LCD rond, qui affiche des informations importantes telles que le volume de données consommé, le nombre d'appareils connectés et les niveaux de signal, LA donnéee qui importe le plus. C'est aussi là que s'affiche le mot de passe de votre réseau Wi-Fi ce qui permet à n'importe qui de connecter très facilement un appareil sur votre réseau (du coup, ne laissez pas traîner votre routeur dans votre auberge de jeunesse). De part et d'autre, vous avez deux barres d'état qui affichent le niveau de la batterie et le volume de données utilisé.
Le routeur lui-même est en plastique mais dégage une impression à la fois qualitative et robuste. Il ne paye pas de mine mais il résiste bien aux voyages et aux aléas du transport dans un sac à dos. À noter que le dos du routeur est traité pour être anti-dérapant : on n'est pas sûrs de la longévité de ce revêtement dans le cadre d'une utilisation nomade à la dur, mais cela apporte une certaine sécurité pour un appareil relativement coûteux.
L'autonomie solide dans le cadre d'un usage normal
La durée de vie des piles dépend fortement du nombre d'appareils que vous avez connectés. Le Nighthawk M1 doit facilement pouvoir tenir deux semaines en veille sans qu'aucun appareil ne lui soit connecté. Nous ne l'avons pas allumé pendant une semaine suite à notre dernière expédition sur laquelle nous l'avons testé et il est à un peu plus de 50% de batterie. Vous pouvez aussi modifier les options de mise à jour en arrière-plan, entre autres, pour optimiser la consommation en mode veille. Dans le cadre d'une utilisation "normale" pour nous, c'est-à-dire avec un PC et un smartphone connectés pour une journée de "bureau" de 8 à 10 heures, le routeur tenait sans aucun problème la charge mais devait impérativement être rechargé pendant la soirée. La charge prenait de 2h30 à 3h00 au maximum.
La possibilité de changer facilement de batterie
Le Nighthawk M1 est équipé d'une batterie au lithium-ion amovible à tout moment (un très bon point par rapport à certains concurrents) et vous trouvez assez facilement sur le net des batteries de remplacement aux alentours de 20€. C'est une très bonne manière d'augmenter artificiellement la durée de vie de votre batterie, puisque vous pouvez ainsi passer d'une batterie à l'autre très facilement sans avoir à pomper sur vos power banks dans le cadre de longs séjours loin de toute prise de courant.
Assez de ports
Sur ce plan, vous ne pouvez pas vraiment vous attendre à beaucoup plus que ce que propose le Nighthawk M1 compte tenu de sa taille et de son objectif primaire d'utilisation.Vous avez un port USB-A et un USB-C, ce dernier servant à recharger l'appareil. Cependant, ils peuvent aussi être utilisés pour connecter des serveurs médias ou des lecteurs NAS (même si bon, là encore, serveur NAS, routeur nomade, faut nous expliquer vos vacances nomades...). Vous avez aussi un lecteur de cartes microSD qui en prend en compte tous les types de formatage ou presque, du FAT 16 au HFS+. Vous avez aussi un port Ethernet à disposition. Pour ceux qui se feraient de faux espoirs, non, ce mini-routeur nomade ne propose pas de Power over Ethernet. Faut pas abuser non plus.
Une mise en route des plus simplistes
Initialisez le routeur, paramétrez-le via l'application, ajoutez votre micro SIM (attention, on le répète, pas de nano), vérifiez que tout marche et bien et... Voilà. Franchement, rien d'extraordinaire, pas de manipulation compliquée, c'est pas plug-and-play mais presque et l'application est assez bien foutue pour que n'importe qui puisse mettre l'appareil en route en quelques minutes.
Ce qu'on a moins aimé
Une autonomie en chute libre dès qu'on lui en demande beaucoup
Ce n'est pas vraiment une surprise, car au final, ce n'est pas non plus vraiment l'utilisation prévue. Dans le cadre de nos tests sur le cloud gaming de Microsoft, nous nous sommes plusieurs fois retrouvés à streamer nos jeux en même temps que nous regardions des streams sur Twitch alors que des personnes de notre entourage connectées au réseau parcouraient Instagram, regardaient des vidéos YouTube ou streamaient sur Netflix sur différents appareils. La durée de vie de la batterie diminuait bien plus rapidement que dans le cadre de l'utilisation normale évoquée plus haut : dans le cadre d'une soirée particulièrement animée, avec 9 appareils connectés au routeur (3 smartphones dont un sur le XCloud, 2 PC dont un connecté à un PC virtuel Shadow, 2 Switch et 2 tablettes sur Netflix), la batterie s'est retrouvée à environ 30% en à peine plus de 3 heures. Comme on le dit, on ne saurait vraiment tenir rigueur à ce produit nomade qui n'est pas censé servir de routeur à une LAN party, mais vu que l'un des principaux arguments de vente mis en avant par Netgear est cette possibilité de connecter jusqu'à 20 appareils, il est légitime de montrer les conséquences de la multiplication des connexions.
Des antennes pas forcément mises en avant
On a longtemps cherché (oui, parce que comme d'hab, on préfère perdre du temps à chercher que regarder les modes d'emploi) à quoi servait les deux entrées cachées sous des volets protecteurs de part et d'autre des ports sur la tranche du routeur. On a finalement trouvé que c'était des ports d'entrée TS-9 pour des antennes externes ! Pour le fun, on s'en est procuré temporairement deux et les gains de performance comme en terme de stabilité du signal sont assez importantes. Même en restant au même "niveau" de connexion (2 ou 3 barres), on gagnait facilement 4 à 5 Mo de vitesse de téléchargement par rapport au récepteur interne. Alors oui, on est d'accord, emmener des antennes somme toute fragile dans un backpack trip n'est pas forcément aisé, mais c'est un gain de performance assez intéressant. Ce qui nous a le plus surpris est de ne pas avoir trouvé trace d'antennes sur le site officiel : autant pour les batteries évoquées plus haut, vous avez des références claires pour vous aider dans votre recherche sur des sites tiers, autant le consommateur lambda aurait peut-être apprécié d'avoir un modèle officiel à acheter pour augmenter son expérience du produit sans avoir à fouiller le net pour trouver le meilleur modèle qui soit.
Crache ton nomade, Myrhdin
Alors, on ne va pas se voiler la face, le Nighthawk M1 est un poil plus cher et plus imposant que bon nombre d'hotspots mobiles (on a tous en tête les petits boîtiers japonais notamment), mais il offre beaucoup plus à l'acheteur pour son argent. L'appareil est d'une simplicité extrême à installer dès que vous avez le bon modèle de SIM, il propose une connectivité LTE rapide, de nombreux ports y compris Ethernet et autorise la connexion de 20 appareils au maximum.
Le seul réel bémol que nous ayons noté fut sur le plan de l'autonomie. Elle est des plus décentes dans le cadre d'une utilisation standard et individuelle : on a pu lui faire tirer une journée entière avec un PC et un smartphone connecté dessus. Mais quand on a poussé le vice jusqu'à monter à une douzaine d'appareils utilisés simultanément, la durée de vie de la batterie a chuté drastiquement et ne durait plus que quelques heures. Alors, oui, bon, vous me direz, et à raison, que c'est un routeur nomade donc que vous l'emmènerez plus vraisemblablement dans un roadtrip au fond d'un sac à dos que dans une orgie Netflix and Chill mais c'est important de le signaler malgré tout !
La portée du WiFi n'est pas non plus exceptionnelle, mais là encore : vous n'achetez pas un routeur nomade pour connecter votre manoir du 16ème siècle, vous l'embarquez dans des aventures plus intimistes et vous l'utilisez à proximité de vos périphériques sous une tente, dans une auberge de jeunesse ou dans la même pièce. Ce défaut est quoiqu'il en soit compensé par des options de connexion rapides et flexibles, qui s'adaptent à vos besoins à la volée, et surtout d'excellentes performances de réception en LTE même sur des réseaux secondaires.
Ce n'est clairement pas un appareil pour toutes les bourses (il se trouve aux alentours de 280€ dans le commerce, pour un PVMC de 310€), et comme on l'a dit en amont, tout le monde n'en a pas forcément besoin, mais en tant que travailleur nomade à distance, qui doit régulièrement participer à des visio-conférences ou télécharger des fichiers assez conséquents, avoir cet outil à disposition apportait une certaine sécurité et tranquillité d'esprit si d'aventure nous ne trouvions pas une connexion Ethernet ou plus simplement un WiFi aui soit assez stable.
Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un périphérique fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière que ce soit entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.
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