Test du SSD NVMe Lightsaber Collection de Seagate - Le retour du Firecuda

On vous en parlait il y a quelques semaines, on vous avait promis d'essayer de mettre la main dessus, c'est désormais chose faîte, et ce sans aucun tour de passe-passe Jedi (promis, ceci sera la seule et unique référence pourrie du test). On a pu soumettre le SSD PCIE NVMe Lightsaber Collection de Seagate à notre volonté pendant quelques jours.

Venez, on vous emmène voir ce que les SSD "en forme de sabre laser" ont dans le ventre.

Ce qu'on a aimé

Trois façades interchangeables

Les possibilités offertes par les LED

Ce SSD PCIE NVMe Lightsaber Collection se distingue d'un bon nombre de ces concurrents non seulement avec ses façades interchangeables, mais aussi grâce à un petit port aRGB situé à l'opposé des broches du SSD. Vous pouvez y connecter, si votre système le permet, le câble aRGB (d'une bonne longueur, soit dit en passant) fourni et le relier soit à un port aRGB de votre carte mère soit à un contrôleur aRGB, ce qui vous donnera le contrôle sur les couleurs des LED, la possibilité d'ajuster l'intensité de l'éclairage ou de personnaliser la couleur du sabre laser.

Les performances, certes de milieu de tableau, en lecture/écriture

On commence à être bien équipé en matière de benchmarks, et on a donc bien évidemment passé ce SSD à la moulinette de quelques-uns d'entre eux, nommément CrystalDiskMark, 3D Mark Storage et AS SSD, et les résultats ne furent pas étonnants.

La documentation officielle promettait une vitesse de lecture à 7 300 MB/s et une vitesse d'écriture à 6 900 MB/s pour le modèle de 2To de ce SSD PCIE NVMe Lightsaber Collection que nous avons reçu (6 000 pour la version 1To), et comme de coutume, le SSD n'a jamais atteint ces chiffres, tout en s'en approchant. Le meilleur résultat obtenu fut sur CrystalDiskMark avec une vitesse de lecture très proche de la promesse à 7 070 MB/s, et une vitesse d'écriture relativement plus lointaine, elle, avec 5 825 MB/s.

Ce delta entre la promesse et les résultats mesurés n'est pas unique à ce produit, il existe, certes, plus ou moins grand, sur la quasi-totalité des SSD PCIE NVMe qui ont pu passer entre nos mains, comme par exemple le WD Black SN770 1TB, et que delta ou pas, ça reste quand même sacrément rapide.

Ajoutez à cela les promesses de Seagate quant à la réécriture (plus de 2 500 To pour notre version 2 To) et 1,8 million d'heures avant une défaillance critique, couplé au service de récupération de données de la marque (on y reviendra), et vous avez un outil à votre disposition sur lequel vous pourrez compter quelques années.

Le heatsink remplit par ailleurs très bien son rôle : lors des tests d'intensité, sur une période de 20 minutes, le SSD est resté grâce à lui à un très acceptable 38°C de moyenne.

En soi, ce SSD fournit des résultats qui le placent en milieu de tableau sur les différents benchmarks, loin derrière les leaders que sont Crucial et Samsung en ce qui concerne la performance pure et dure.

La relative simplicité de l'installation

En règle générale, l'installation de disques SSD NVMe est assez facile, et ce Seagate Lightsaber Collection Special Edition ne fait pas vraiment exception. Cependant, il faut faire les choses dans le bon ordre afin d'éviter tout souci, notamment en ce qui concerne le câble aRGB si vous décidez de l'utiliser.

La première étape est relativement simple, avec l'identification d'un port NVMe vide, le desserrage de la vis, la mise en place du SSD, le revissage de la vis du port. Ensuite, et ensuite seulement, vous pourrez brancher le câble aRGB sur le SSD, puis l'autre extrémité sur le périphérique de votre choix (CM ou contrôleur dédié).

Le souci, c'est que si on a eu que peu de difficultés à l'installer chez nous, on envisage très facilement qu'il n'en ira pas de même pour d'autres configurations. Idéalement, on aurait dû pouvoir le brancher sur le disque avant la mise en place de ce dernier. Cependant, c'est juste impossible en raison de l'emplacement du port aRGB sur le disque et du positionnement de la vis de serrage.

Pas un gros problème en soi, juste s'armer de patience et suivre (pour une fois) les instructions.

Les services et logiciels fournis

Le SSD est fourni avec quelques logiciels relativement utiles et surtout avec une garantie de la récupération des données des plus intéressantes.

Commençons par ce dernier point qui sera de loin le plus universellement intéressant. Ce SSD est en effet livré avec pas moins de trois ans d'abonnement aux services de récupération de données de la société Seagate, ce qui n'est pas rien quand on lit les success stories de ce service rapportées sur leur site internet et ailleurs sur la toile. Il y a bien toujours quelques échecs, mais dans la majorité des cas, leurs services sont le plus souvent en mesure de récupérer partiellement les données.

Deux logiciels proposés seront potentiellement pertinents pour les utilisateurs les plus avancés.

L'application Seagate DiscWizard, qui n'est en fait qu'une version simplifiée du fameux logiciel Acronis (ce qui est visible dès que vous essayez d'accéder à une option qui est verrouillée, l'outil vous redirige vers une page d'achat d'Acronis), est un outil de gestion de SSD qui permet entre autres choses de cloner un disque existant sur un autre, de créer des disques de secours ou de nettoyer votre disque. Tout ce que permet Acronis n'est pas disponible gratuitement ici, mais les options de base sont bien là.

De l'autre côté, SeaTools est conçu pour surveiller vos disques (les Seagate comme les autres), vous permettant de vérifier la santé de vos SSD, d'exécuter des tests de performance à court et à long terme, de faire les mises à jour des firmwares, d'ajuster les capacités de stockage, on en passe et des meilleures. À noter que l'ensemble de ces fonctionnalités ne s'applique que sur les disques de la marque Seagate, le panel est plus limité pour tout concurrent de la marque.

Ce qu'on a moins aimé

L'installation qui n'est pas si universelle que ça

On l'a dit, c'est relativement facile, mais ça peut ne pas être évident non plus en fonction de votre tour. On évoquait plus haut l'importance de respecter l'ordre de mise en place de l'appareil, et notamment du câble, mais ce n'est pas tout.

Par exemple, il n'est pas impossible qu'en fonction du layout de votre installation, vous ne puissiez pas échanger les couvercles une fois le SSD mis en place, du moins, pas sans que vous ayez à retirer le SSD complet.

Son épaisseur "hors norme"

C'est presque mathématique, mais les façades interchangeables, leurs fixations et le heatsink font que ce SSD est inévitablement plus épais que la plupart de ses concurrents quand l'ensemble est mis en place. Là encore, il faudra faire attention à la disposition de vos composants pour être sûr que cela ne pose pas de souci dans votre câblage.

Le prix

On l'avait déjà mis en avant dans notre test d'un produit sous licence de chez Seagate, l'acheteur paye un sacré bond dans le prix par rapport à un modèle à performance égale mais sans décoration aux couleurs d'un héros d'un film, d'une série ou d'une BD. Cela se vérifie encore ici si l'on considère les prix de vente maximum conseillés de ce SSD Star Wars et de son modèle "de base" : 225 € pour le modèle discuté ici, 180 € pour le FireCuda 530 NVMe SSD 2 TB.

Crache ton détroit, Myrhdin

Si vous cherchez le SSD NVMe le plus performant, passez votre chemin.

Le vrai point fort de ce SSD PCIE NVMe Lightsaber Collection est son apparence unique, avec son esthétique Star Wars sans équivoque qui séduira tous les amateurs de sabres laser. Ce n'est pas un SSD pour gamer, ce n'est pas un SSD bête de course, c'est un SSD pour les fans de Star Wars qui auront les moyens, au propre comme au figuré, de le mettre en valeur dans leurs ordinateurs de bureau.

Considérez ce SSD comme un objet de collection : vous pourrez trouver plus performant pour moins cher, ou vous pouvez avoir ce produit qui affiche à tout le monde de quel côté de la Force penche votre allégeance.

À nos yeux, la vraie victoire de ce produit reste la gestion tout à fait réussie des LEDs sur un disque dur, qui plus est un SSD NVMe. Notre recherche a montré que la plupart des précédentes tentatives avaient occasionné des surchauffes ou des chutes de performances, des soucis totalement inexistants ici, encore moins grâce à l'aRGB.

Ce SSD à l'attrait purement esthétique n'en reste pas moins "rapide", et son dissipateur thermique ainsi que ses performances sur la durée en font un bon choix pour la plupart des utilisateurs qui ne cherchent pas à aller dans les extrêmes. Mais il reste avant tout cool et soutenu pendant trois ans par des services particulièrement reconnus en cas de pépin.

Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un périphérique fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière que ce soit entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.