Québec only - Test de Velocilinx - Deux collections de périphériques pour se positionner sur le marché PC

Affichant la volonté de se positionner sur le marché des périphériques de jeu pour PC, le fabriquant Velocilinx s'est lancé sur le marché nord-américain avec deux collections pour ses casques, claviers et souris.

Fraîchement débarqué sur le très compétitif marché des périphériques de jeu pour PC, le fabriquant Velocilinx entend se faire une place en s'attaquant avant tout autre chose au marché nord-américain. Une fois n'est pas coutume sur JeuxOnLine, ce test est donc exclusivement à l'attention de nos lecteurs canadiens ! En effet, ce détail à l'heure de la mondialisation a tout de même son importance, surtout en ce qui concerne les claviers qui ne sont a priori disponibles qu'en QWERTY.

Avec Myrhdin, nous avons donc mis la main sur différents produits de la marque. D'un côté, la gamme de produits Warrior, qui propose deux collections comprenant casque, clavier et souris visuellement différentes : Brennus et Boudica. De l'autre, la souris Tyr qui fait bande à part, mais d'autres produits sont en cours de préparation dans cette gamme et dont nous publierons un test plus complet quand les autres produits seront disponibles. Les éléments de chaque gamme sont vendus séparément et il vous appartient de choisir quels éléments vous souhaitez ajouter à votre installation. Les différences entre les deux gammes sont principalement visuelles, aussi nous présenterons en détail la technique de l'une avant de présenter les quelques détails qui changent sur l'autre.

Si vous êtes perdus, il suffit de se référer à la mythologie pour reprendre ses marques, car oui ce test va commencer par une référence au chef de tribu gaulois Brennus.

La collection Brennus

Le joueur passant l'essentiel de son temps vidéo ludique à déprécier la vie d'autres joueurs ou monstres artificiellement intelligents, l'idée de Velocilinx est donc de la jouer guerrier en se référant à de grands noms de la destruction. Ainsi on accordera au crédit de Brennus, chef des Sénons de son état, d'avoir vaincu les Romains à la bataille de l'Allia au IVe siècle avant J.-C., lui permettant de saccager Rome dans la foulée. La performance est d'autant plus notable qu'il faudra attendre les invasions barbares du Ve siècle pour qu'elle soit réitérée. Notre ancêtre le gaulois serait aujourd'hui fier de donner son nom à une collection de produits Velocilinx.

La souris

La collection Brennus commence avec la souris filaire, dont la base est creuse avec un design « sphère de lune ». Un brin perturbant au début mais on s'y habitude à l'usage, le creux est occupé en partie par une demi-sphère, ou une demi-boule pour les romantiques. Cela n'est pas sans me rappeler une lointaine époque avant l'apparition de l'optique pour les souris, les vieux comprendront. La coque noire est la caractéristique de la collection Brennus, alors que deux plaques métalliques perforées viennent accrocher le bout des doigts sur les côtés : combinées au revêtement en caoutchouc (qui s'usera sur le long terme mais évitera les problèmes de souris glissante sur le court terme), elles offrent une très bonne prise. L'ensemble est lesté, un poids certain -- de 140g -- pour éviter de s'emballer dans les déplacements.

La bestiole oscille de 1.000 à 10.000 DPI, un bouton permettant de changer parmi les six réglages prévus à l'avance. Mais le logiciel associé permet d'affiner encore plus le DPI, pour être en adéquation avec son style de jeu. De même il est possible de personnaliser les différentes lumières de la souris (8 couleurs au choix), pour avoir l'ensemble en adéquation si l'on est psychorigide sur ce registre. En effet le réglage de base fait que les trois LEDs présentes (au niveau de la molette, sous la souris pour l'optique et dans la base creuse) ne sont pas harmonisées, ce qui est visuellement dommageable quand du bleu ciel essaye de s'associer à du vert et du rouge. Les 5 boutons sont programmables via le logiciel, avec la possibilité d'y intégrer des macros. La souris est filaire : le câble est en nylon tressé, à la manière de ce que Razer a popularisé ces dernières années. 

Vendue pour 52,99 USD, cette souris de milieu de gamme offre une alternative relativement intéressante pour les joueurs avec un budget limité. Le seul vrai problème est sans aucun doute le design original: comme avec n'importe quelle pièce d'équipement standard qui offre une conception inhabituelle, l'utilisateur court le risque de ne pas se sentir à l'aise en raison d'un point aussi banal mais aussi propre à chaque individu que la façon dont il saisit une souris. En raison de son design "élégant", même elle rentre dans la catégorie des souris de taille moyenne, on a l'impression qu'il y a moins de surface à saisir. Il est donc recommandé avant l'achat d'examiner la forme et le design de la souris Brennus pour voir si c'est quelque chose que vous pourrez utiliser confortablement sur la durée.

Le casque

On a récemment eté convertis aux bienfaits du son virtuel 7.1, qui crée un plus grand sentiment d'immersion : toutes les menaces ennemies et environnementales peuvent ainsi être localisées à l'oreille avant même qu'elles n'apparaissent à l'écran. Attention : le 7..1 n'est utilisable ici qu'après installation du logiciel Velocilinx. Malgré son design très "léger" d'apparence, le casque de la gamme Brennus est équipé de haut-parleurs de 50 mm pour délivrer un son puissant. Il offre aussi un microphone antibruit monté sur une perche flexible attachée à l'oreillette gauche et accompagné de commandes de volume et un bouton pour le mettre en sourdine.

Le serre-tête en aluminium robuste est associé à un système de tension qui permet une adaptation très simple aux préférences de chaque utilisateur. Les coussinets en mousse à mémoire de forme assurent une isolation relativement bonne de l'extérieur tout en ne chauffant pas trop vos oreilles, même sur de longues sessions. Comme l'ensemble des produits de Velocilinx, le produit met le paquet sur le rétro-éclairage, avec 7 couleurs pour chaque LED : c'est comme à chaque fois extrêmement gadget, mais bon, il en faut pour tous les goûts.

En terme de performance du 7.1, on arrive à un niveau décent après de longues sessions avec le logiciel qui ont permis de révéler des détails perdus dans le mix, mais dans l'idée, on a de très loin préféré les récentes expériences sur d'autres produits où les logiciels permettaient de télécharger les profils générés par d'autres utilisateurs pour chacun de nos jeux. À faible volume, la performance est bonne, avec des distorsions occasionnelles si vous vous contentez des profils de base quand vous l'augmentez. 

Là encore, on est sur un produit de moyenne voire d'entrée de gamme, puisqu'avec ses 69,99 USD, ce casque Brennus est sans nul doute un des 7.1 les moins chers du marché. Cependant, ses performances sont aussi limitées que le prix. Il demandera un peu trop d'effort aux joueurs pour en tirer le maximum, et les audiophiles auront envie de se tourner vers des sorties bien plus intéressantes et qualitatives pour écouter leur playlist favorite. Mais au demeurant, un joueur pourra avoir un matériel décent pour pas cher si il veut y investir un peu de temps.

Le clavier

On arrive enfin au clavier, la pièce la plus chère de la gamme avec ses 109,99 USD. En aluminium et métal noir, il offre des touches avec des interrupteurs mécaniques Outemu Blue, qui offrent un déclic lourd et un rebondissement solide (comprendre : il est un peu bruyant), associés comme il se doit à une technologie anti-fantôme. Ces interrupteurs font exactement ce qu'ils sont censés faire, à savoir s'assurer que chaque frappe est enregistrée avec une pression minimale. On pointera cependant du doigt que certaines touches sont particulièrement encombrées en raison des multiples fonctions qu'elles proposent. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi d'avoir autant de fonctions, mais l'exécution donne l'impression d'un joyeux bordel.

Petit point de détail qui peut valoir le coup d'être étudié : le clavier est un peu plus compact que de coutume, l'espacement entre les touches et réduit, ce qui gênera peut-être les utilisateurs ayant des batteuses en guise de mains ou des Bratwurst en guise de doigts. Même pour les utilisateurs standards, il faut un petit temps d'adaptation avant de retrouver une position de frappe optimale. Même en jeu, on se retrouve parfois à appuyer sur la touche T au lieu de recharger sur le traditionnel R. On va dire qu'allumer votre torche a généralement des résultats moins intéressants sur la barre de vie de vos adversaires.

Au demeurant, si on omet le (léger) bruit et son apparence stroboscopique, ce clavier est tout à fait acceptable. Il y a malheureusement des offres de meilleure qualité (moins de lumière, moins de bruit, disposition standard) pour un prix relativement proche chez la concurrence. Après, il a le mérite de venir compléter la collection.

La collection Boudica

La collection en argent et blanc de Velocilinx a été inspirée par la légende de Boudica, une reine celtique qui a mené une révolte contre les Romains. Elle résolut de gagner ou de mourir, l'esclavage n'étant pas une option. J'ai un temps cherché une transition à la hauteur de Brennus, mais cela aurait occasionné une levée de boucliers. La collection Boudica comprend également une souris de jeu argentée, de même conception que la Brennus si ce n'est la couleur de la coque.

On passe donc au casque gris et blanc Boudica disposant d'une armature métallique. Un bandeau en cuir artificiel va se poser sur le sommet de la tête pour ajuster l'ensemble en jouant sur des câbles. On est sur un modèle clairement prévu pour être large en s'étirant (trop ?) facilement, alors que les écouteurs aux coussins rembourrés font plus de 10 centimètres de diamètre, tout en laissant la moitié pour calfeutrer ses oreilles. Prévoir large n'est toutefois pas sans défaut pour les petites têtes, car la répartition du poids -- 350g -- se fera alors essentiellement sur le haut du crâne sans s'appuyer assez sur les côtés. Je me considère dans la moyenne à ce niveau-là, le ressenti se faisant par rapport à d'autres modèles de casques construits sur le même principe.

Se connectant en USB via un câble de 2m10, le casque dispose d'un son appréciable en 7.1 Virtual Surround Sound, même si le manque de connectiques est préjudiciable sur la qualité sonore si l'on fait la fine oreille. De même j'aurais voulu disposer d'une option pour couper le 7.1 en fonction du jeu ou du programme. Le micro omnidirectionnel n'est pas rétractable, alors qu'une loupiote à son bout est un brin distrayante. Il est fort heureusement possible de l'éteindre via la télécommande placée sur le câble, ce qui du coup va couper les lumières placées sur les écouteurs. Cette même télécommande permet d'ajuster le son et de couper le micro, même si la différence de lumière entre un micro ouvert et éteint n'est pas flagrante.

Le clavier Boudica aux accents en blanc et argent joue à l'arc en ciel à chaque allumage, avec un éclairage de bord orbital PolyGlow, 18 modes d'éclairage Prism à changement de couleur prédéfinis et une touche Veloci-Key offrant un accès rapide à 8 modes DPI prédéfinis. Il propose également un mode de mappage de touches personnalisable pour des modes de jeu spéciaux.

L'avis d'Agahnon

Pour un premier essai sur les périphériques PC, on note que Velocilinx s'en tire plutôt bien sans toutefois transformer l'essai. Le constructeur met en avant la qualité des matériaux utilisés, pour rendre ses produits confortables et durables. Le dernier point ne peut pas être vérifié après seulement deux semaines d'utilisation. Velocilinx se positionne sur du premium, avec des souris à 50$, des casques à 70$ et des claviers à 110$ proposés notamment sur le site Staples. N'étant pas totalement convaincu, je ne vais pas vous orienter vers l'achat de ces produits, à moins d'avoir accroché au design ou aux options de personnalisation qui sont assez intéressantes.

Pour ce test, je me suis de mon côté chargé de la collection Boudica qui, il faut bien le dire, brille par son extravagance. La personnalisation permet toutefois de calmer le jeu, ce qui n'est pas un mal mais il en faut pour tous les goûts. Je retiens plus particulièrement la souris, sans mettre sur la touche le clavier mais clairement en n'écoutant pas le casque.

L'avis de Myrhdin

Franchement, on a vu pire, mais on a vu mieux aussi, et c'est bien là le problème. Il faut avouer que tester en parallèle des produits d'entrée ou de milieu de gamme et des produits qui valent des cent et des milles ne rend pas vraiment facile de mettre en lumière les qualités de chaque produit. Je n'ai à titre personnel pas vu grand chose qui me fasse dire "Ha ouais, je pourrais recommander ce produit à tel ou tel pote". Non pas que les produits soient mauvais, non, mais c'est juste que je n'ai rien trouvé en dehors du design très particulier de la souris qui me fasse dire "Ha ouais, c'est pas mal, ce truc". Je ne suis pas un grand fan du rétro-éclairage, ce qui fait que le principal attrait de ces produit me laisse de base complètement insensible.

Donc au final, on peut dire que ce sont des produits que vous pouvez tout à fait rajouter à votre liste de produits à étudier et qui offrent une proposition solide, mais on serait bien en peine de vous dire pourquoi acheter spécifiquement cette marque plutôt qu'un concurrent plus réputé. 

Ce test a été réalisé par Agahnon et Myrhdin avec des périphériques fournis par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière que ce soit entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.

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