Test - TerraMaster D9-320 : un boîtier 9 baies qui voit large

Un châssis robuste, une connectique moderne et une capacité colossale : le TerraMaster D9-320 vise les créateurs, les pros et les passionnés qui cherchent à étendre leur stockage jusqu’à près de 200 To.

Dans un contexte où les bibliothèques vidéo 4K/8K, les besoins de sauvegarde massifs et les projets collaboratifs ne cessent de croître, disposer d’un espace fiable et évolutif devient essentiel. TerraMaster, déjà bien implanté sur le marché des NAS et DAS, propose avec le D9-320 une solution orientée vers les utilisateurs exigeants : 9 baies SATA dans un châssis robuste, reliées en USB 3.2 Gen2 à 10 Gbps, avec une gestion d’alimentation avancée. Ce modèle se veut un outil polyvalent, pensé autant pour l’expansion d’un NAS que comme unité de sauvegarde locale. Reste à savoir si la promesse se traduit dans l’usage.

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Ce qu’on a aimé

La grande capacité de stockage

Le D9-320 peut accueillir jusqu’à 9 disques SATA (HDD ou SSD, 2,5’’ et 3,5’’). La capacité officiellement supportée atteint 198 To (9×22 To), bien que TerraMaster évoque un potentiel de 216 To (9×24 To) encore en attente de validation. Autant dire qu’il répond sans difficulté aux besoins des studios multimédia, photographes, vidéastes ou PME cherchant un stockage de données flexible.

La vitesse de transfert solide

Grâce à son port USB-C 3.2 Gen2 (10 Gbps), le boîtier atteint des débits notables : jusqu’à 1 014 Mo/s en lecture et 953 Mo/s en écriture lors de tests en SSD, et entre 180 à 200 Mo/s par HDD selon les scénarios (on avait pas assez de HDD pour tester toutes les baies avec le même HDD désolé).

En utilisation réelle, cela suffit largement pour gérer du montage vidéo 4K/8K, des transferts lourds ou des copies multi-disques simultanées sans saturation de la bande passante.

Le système d’alimentation intelligent

Chaque baie dispose de son interrupteur indépendant, accompagné d’un bouton principal. Ce choix permet de désactiver à la demande les disques inutilisés, réduisant la consommation énergétique (jusqu’à 70 % d’économie) et prolongeant la durée de vie des supports de stockage.

Le D9-320 inclut aussi une protection contre les coupures de courant: stationnement des têtes, vidage du cache et redémarrage automatique pour préserver l’intégrité des données.

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Le refroidissement efficace et relativement discret

Le boîtier embarque trois ventilateurs 92 mm associés à un système de quatre capteurs thermiques. Ceux-ci ajustent automatiquement la vitesse de rotation selon la température, permettant de maintenir les disques à 35–37 °C même en charge. Le niveau sonore annoncé descend jusqu’à 22 dB, mais dans le cadre de notre utilisation principale (bibliothèque multimédia en permanente extension), on est rarement descendu sous les 45 dB. En pratique, dans le contexte d'un bureau, le fonctionnement reste très discret, largement en dessous des nuisances d’un bureau en open space classique.

La compatibilité et la flexibilité

Outre Windows, macOS et Linux, le D9-320 est compatible avec les NAS TerraMaster sous ToS, mais aussi avec Unraid, TrueNAS, Proxmox et d’autres systèmes. Il prend en charge JBOD, RAID, TRAID et TRAID+ lorsqu’il est associé à un NAS TerraMaster.

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Seul petit bémol qui nous chagrine, pas de compatibilité avec la solution logicielle de Synology, ce qui est logique au titre de la concurrence mais nous chagrine malgré tout.

Sa connectique inclut également un port USB-A host, permettant le montage en série (daisy chain) de plusieurs boîtiers pour multiplier les baies. 

Ce qu’on n’est pas sûrs d’avoir aimé

Le logiciel TPC Backupper

Le boîtier est livré sans utilitaire intégré : un QR code redirige vers un téléchargement du logiciel TPC Backupper (en réalité une version rebrandée de AOMEI Backupper Standard). Si celui-ci permet des sauvegardes planifiées et incrémentielles, il reste limité dans ses options et pousse fortement vers une version payante. L’expérience est donc fonctionnelle mais peu élégante comparée à d’autres solutions prêtes à l’emploi.

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La gestion réseau parfois capricieuse

On s'est forcé à utiliser la solution proposé et on a malgré tout rencontré des difficultés à configurer des sauvegardes directement depuis un NAS via TPC Backupper, avec des erreurs de connexion malgré l’intégration des identifiants. En revanche, la sauvegarde locale via USB s’est montrée rapide et fiable. Ce point reste donc dépendant de l’environnement logiciel de l’utilisateur.

Ce que l’on a moins aimé

L’absence de RAID matériel intégré

Contrairement à d’autres modèles de la marque (comme le D8 Hybrid), le D9-320 ne propose aucun mode RAID matériel embarqué. L’utilisateur devra passer par son système d’exploitation ou un NAS pour configurer un volume redondant. Cela peut surprendre pour un produit de ce calibre, même si ce choix allège le prix et simplifie la maintenance.

La documentation et l’installation logicielle

Le guide fourni est minimaliste, et se résume à une carte avec un QR code vers un manuel en ligne de plus de 30 pages, parfois lent à charger et occasionnellement mal traduit même en anglais. Le comble ? La documentation au format PDF n'est disponible que dans la dernière catégorie du manuel en ligne... Pour un produit à vocation professionnelle, ce manque de documentation claire dès l’ouverture peut ralentir la prise en main, surtout dans des environnements où la simplicité et la rapidité d’installation sont cruciales.

Les spécifications contradictoires

Entre la capacité maximale de 198 To garantie et les 216 To annoncés mais non certifiés, la communication de TerraMaster manque de clarté. Pour un utilisateur, mieux vaut tabler sur les 22 To par disque pour rester dans les limites officielles, même si les 24 To semblent techniquement possibles. Mais bon, d'ici à ce que vous les remplissiez, hein...

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Crache ta baie de somme, Myrhdin

Le D9-320 est un boîtier robuste, efficace et clairement destiné à ceux qui manipulent d’énormes volumes de données au quotidien. Ce n’est pas un achat nécessaire pour l’utilisateur lambda : un particulier qui cherche juste à stocker ses photos ou quelques vidéos trouvera des solutions bien moins coûteuses et plus simples à gérer. Rien que le prix de 549,99 euros ne le rend pas vraiment à la portée de toutes les bourses !

En revanche, pour un studio vidéo, un photographe professionnel ou une petite entreprise, il se révèle un allié précieux, capable d’étendre proprement la capacité d’un NAS ou d’un PC avec des performances convaincantes. Il s’agit donc d’un produit de niche, mais qui remplit parfaitement son rôle auprès de ceux qui en ont réellement besoin.

Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un produit fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.

 

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