Test - SteelSeries Rival 3 Gen 2 (filaire) : un budget gaming maîtrisé
La nouvelle itération de la Rival 3 filaire prouve qu'excellence et petit prix peuvent cohabiter.
Dans un marché du gaming où les souris haut de gamme flirtent désormais avec les 200 euros, la SteelSeries Rival 3 Gen 2 filaire rappelle qu'il existe encore des alternatives accessibles tout à fait acceptables. Proposée aux alentours de 40 euros, cette seconde génération de la gamme budget de SteelSeries mise sur l'essentiel plutôt que sur les fioritures. Avec son capteur TrueMove Core plafonné à 8500 DPI et son poids plume de 77 grammes, elle s'adresse avant tout aux joueurs occasionnels et aux budgets serrés qui refusent les compromis sur la qualité de construction. Mais dans un environnement concurrentiel où même les modèles d'entrée de gamme multiplient les innovations, cette approche minimaliste suffit-elle encore à convaincre ?
Ce qu'on a aimé
Un rapport qualité-prix qui défie la concurrence
La SteelSeries Rival 3 Gen 2 filaire excelle dans l'art de proposer l'essentiel sans superflu. Pour environ 40 euros, nous nous retrouvons avec une souris gaming dotée d'un capteur optique TrueMove Core capable de monter à 8500 DPI avec 300 IPS, des spécifications largement suffisantes pour la majorité des usages gaming.
La construction révèle une solidité notable sur la plupart des éléments malgré le positionnement tarifaire, avec une coque en plastique ABS mat qui résiste parfaitement aux torsions et ne présente aucune flexion disgracieuse. Les switches mécaniques, garantis 60 millions d'actuations, offrent une réactivité satisfaisante avec une course courte et un retour tactile franc. Cette approche no-nonsense permet à SteelSeries de concentrer le budget sur les éléments essentiels plutôt que sur des gadgets marketing.
Une ergonomie universelle et un poids optimisé
Le design ambidextre de la Rival 3 Gen 2 révèle une ergonomie particulièrement soignée qui s'adapte à la majorité des morphologies de main. Avec ses 77 grammes sur la balance, elle se positionne dans la catégorie des souris légères sans pour autant sacrifier la sensation de solidité en main.
Les six boutons sont judicieusement répartis : les deux clics principaux, la molette avec bouton central, le commutateur DPI et deux boutons latéraux parfaitement accessibles au pouce. La texture mate du revêtement garantit une prise en main sûre même lors de sessions intensives, tandis que les patins PTFE assurent une glisse fluide sur la plupart des surfaces.
Un câble de qualité professionnelle
Le câble mesh paracord de 1,80 mètre constitue l'un des points forts de cette Rival 3 Gen 2. Sa conception tressée évite efficacement les accrocs et les frictions sur le bureau, reproduisant presque la sensation d'une souris sans fil. Cette gaine en mesh se révèle suffisamment souple pour ne jamais entraver les mouvements rapides, tout en conservant une durabilité à toute épreuve. La longueur généreuse permet une installation confortable même sur les plus grands bureaux, et la connectique USB-A garantit une compatibilité quasi-universelle.
Des performances gaming surprenantes
Les tests en conditions réelles révèlent des performances gaming étonnamment solides pour une souris de cette gamme tarifaire. La latence moyenne mesurée de 1,42 millisecondes rivalise avec des modèles bien plus onéreux, tandis que le taux de polling de 1000 Hz assure une réactivité tout à fait satisfaisante.
En jeu, que ce soit sur des FPS compétitifs comme Counter-Strike ou des titres plus décontractés, la précision du capteur TrueMove Core se montre parfaitement adaptée aux réglages habituels des joueurs (généralement entre 800 et 1600 DPI). De manière cocasse, nos résultats en aim training avec cette souris ont parfois été supérieurs à ceux établis avec des modèles plus haut de gamme, démontrant que les spécifications brutes ne font pas tout dans l'expérience utilisateur.
Ce qu'on n'est pas sûrs d'avoir aimé
Un éclairage RGB limité mais fonctionnel
Vous le savez, le RGB, c'est pas notre came, mais on fait un effort pour vous lecteurs.
L'éclairage RGB à trois zones situé sous la souris constitue un ajout appréciable, mais son implémentation soulève quelques interrogations.
Si la personnalisation via le logiciel SteelSeries GG fonctionne correctement, la visibilité limitée de ces LED peut décevoir les amateurs d'esthétique gaming flamboyante qui en mettent pleins les yeux. L'absence d'éclairage sur la molette ou le logo SteelSeries renforce cette impression de RGB "au rabais".
Cependant, cette approche discrète peut également séduire les utilisateurs préférant un setup sobre, et l'impact sur la consommation énergétique reste négligeable grâce à l'alimentation filaire.
L'expression populaire "avoir le cul entre deux chaises" incarnée dans une souris, en somme.
Un positionnement concurrentiel ambigu
Face à la concurrence plus ou moins directe comme la HyperX Pulsefire Haste 2 (proposée autour de 70 euros avec un capteur 26000 DPI et un polling rate de 8000 Hz), la Rival 3 Gen 2 dans sa version filaire peut sembler en retrait sur le papier.
Cette différence de spécifications, bien que largement imperceptible en usage réel, peut créer une hésitation légitime chez l'acheteur soucieux de faire un investissement durable.
Le choix de SteelSeries de brider le capteur à 8500 DPI sur la version filaire, alors que la version sans fil monte à 18000 DPI, interroge également sur la cohérence de la gamme. Cette stratégie de différenciation peut être perçue comme artificielle, même si elle permet de maintenir un prix attractif.
Ce que l'on a moins aimé
Un capteur volontairement bridé
On l'évoquait il y a quelques lignes, le choix technique le plus discutable de cette Rival 3 Gen 2 filaire réside dans la limitation volontaire du capteur TrueMove Core à 8500 DPI contre 18000 DPI sur la version sans fil.
Cette différenciation artificielle prive les utilisateurs d'une marge de manœuvre potentiellement utile, notamment pour ceux utilisant des configurations multi-écrans haute résolution ou souhaitant alterner entre sensibilités extrêmes selon les jeux.
Bien que 8500 DPI suffisent amplement pour 99% des usages gaming, ce bridage technique peut frustrer les utilisateurs soucieux d'optimisation ou simplement désireux de bénéficier de toute la polyvalence de leur matériel. La vitesse de suivi plafonnée à 300 IPS contre 400 IPS sur la version wireless accentue cette impression de version "castrée" à défaut d'une expression moins imagée.
Une finition des boutons perfectible
La qualité des switches et boutons, bien que fonctionnelle, révèle le positionnement budget de la souris. Comparés aux modèles de la gamme Aerox de SteelSeries, les boutons latéraux manquent de raffinement dans leur sensation tactile et leur course. Cette différence de finition, certes subtile, se ressent lors d'utilisations prolongées et peut décevoir les utilisateurs habitués à des standards plus élevés.
Un logiciel perfectible avec publicités intrusives
Le logiciel SteelSeries GG, bien que fonctionnel, souffre de plusieurs défauts qui ternissent l'expérience utilisateur. L'interface encombrée par des contenus promotionnels pour d'autres produits de la marque dérange dans un logiciel accompagnant un produit déjà acheté. Ces publicités intégrées, bien que désactivables, donnent une impression de légèreté commerciale qui ne sied pas à l'écosystème gaming.
Par ailleurs, certaines fonctionnalités comme l'aim trainer intégré semblent superficielles et donnent une impression de feature bloat plutôt que d'utilité réelle. La stabilité n'est pas non plus exemplaire, avec des ralentissements occasionnels et une consommation de ressources parfois excessive pour les fonctionnalités proposées.
Crache ton p'tit bout d'acier, Myrhdin
La SteelSeries Rival 3 Gen 2 filaire nous confronte à un paradoxe intéressant : celui d'un produit techniquement abouti mais volontairement bridé.
Pour 39,99€ (prix de vente maximum conseillé), nous obtenons une souris gaming parfaitement fonctionnelle qui accompagnera sans faillir la majorité des joueurs occasionnels à semi-intensifs. Sa construction soignée, son ergonomie universelle et ses performances gaming surprenantes en font un choix rationnel dans sa catégorie tarifaire.
Cependant, les limitations artificielles du capteur et la finition perfectible des boutons rappellent constamment son positionnement budget.
Nous la recommandons sans hésitation aux joueurs PC aux budgets serrés, mais les utilisateurs exigeants préféreront probablement investir quelques dizaines d'euros supplémentaires dans un modèle moins contraint techniquement.
Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un produit fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.
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