Test de la ScreenBar Halo de BenQ - Et la lumière fût...

Les heures les plus sombres de l'hiver sont déjà derrière nous, mais on souligne souvent, notamment sur nos tests de lunettes anti lumière bleue, l'importance de l'éclairage de votre espace de travail. On a bien conscience que certains pourraient vouloir faire des économies en ces temps d'inflation des prix de l'électricité (et encore, grâce ou à cause du nucléaire, vous êtes moins impactés de votre côté du Rhin), et qu'il est donc parfois difficile d'avoir un bureau aussi éclairé que faire se peut.

C'est à ce moment qu'entrent en jeu les "screen bars", des lampes de bureau pensées pour être fixées sur le dessus de votre écran pour éclairer tant votre écran que votre espace de travail, tout en réduisant l'intensité lumineuse  perçue par vos yeux. Elles se posent sur votre écran comme vous installeriez une webcam, et se veulent relativement discrètes, peu encombrantes et épousent généralement la forme de votre écran.

Un des précurseurs dans le domaine est BenQ : si l'on note l'arrivée de concurrents solides, notamment la Xiaomi Monitor Light Bar (M. Mme l'attaché de presse, on veut bien la tester), c'est le fabricant mondialement connu pour ses écrans qui mène la charge dans le domaine, avec deux modèles que nous avons déjà testés, la ScreenBar prévue pour les écrans de bureau et la ScreenBar Lite pour les ordinateurs portables.

Les représentants de BenQ sont venus vers nous pour nous proposer de tester la dernière née de la série, la ScreenBar Halo, qui propose entre autres une télécommande sans fil. Vu qu'on est restés sur deux très bonnes expériences, on a bien évidemment dit oui et on partage nos impressions avec vous !

Ce qu'on a aimé

Un éclairage impressionnant

C'est comme de coutume le point fort, car la raison d'être même du produit. La lampe couvre les espaces de travail devant des écrans plats sans encombre, sans aucun reflet sur l'écran. Note importante cependant, nous n'avons pas eu l'occasion de tester ce modèle sur un écran incurvé et ne pouvons pas juger des éventuels reflets sur ces modèles. On suppute qu'il pourrait y avoir de légers reflets sur la partie supérieure de l'écran aux extrémités de la barre elle-même.

La ScreenBar Halo revendique, par rapport à ces prédécesseurs, de vous donner le contrôle sur la luminosité mais aussi sur la couleur de la lumière de votre barre. BenQ annonce sur son site et dans la documentation de l'appareil une gamme de couleurs de lumière allant de 2700K à 6500K, valeurs qu'on a pu à peu près vérifier de notre côté (on n'a pas atteint les 2700, mais on a très largement dépassé les 7000K). La lumière peut donc être très chaude ou très froide, selon vos besoins.

Sur l'échelle de l'indice de rendu des couleurs (sur lequel une valeur de 100 réfère à une lampe qui peut imiter les capacités de rendu des couleurs du soleil), ces valeurs placent les LEDs de la ScreenBar au delà des 95 dans le cadre d'une lumière neutre. Les lampes LED qui équipent vos luminaires ont généralement un indice de 80 et plus, autant vous dire que la différence de qualité est notable.

Autre chiffre important en matière de photométrie, le flux lumineux annoncé par BenQ à 800 lumens. D'un point de vue purement statistique, on n'a jamais réussi à atteindre cette valeur. Pas en mettant notre capteur à une cinquantaine de centimètres de la barre, là où se trouverait normalement notre clavier, par exemple. Mais c'est vraiment un détail car dans les faits, même au niveau minimum de luminosité, votre espace de travail est largement assez éclairé sur bien plus d'un mètre de large dans une configuration normale.

Autre originalité de ce modèle, il propose une forme de rétroéclairage, totalement optionnel, qui éclaire le mur derrière votre PC. On s'éloigne ici un peu de la mission traditionnelle de la ScreenBar pour rentrer dans des considérations esthétiques : le but semble d'approfondir artificiellement la profondeur de votre pièce en l'éclairant dans l'obscurité.

Une excellente télécommande

La ScreenBar Halo est contrôlée par une télécommande sans fil qui on doit l'avouer nous a semblé d'excellente facture et tout simplement parfaite pour la tâche qui lui est confiée. Elle propose une surface tactile ainsi qu'une bague métallique dont la rotation vous permet de contrôler la couleur et la luminosité de la lumière en combinaison avec la pression d'un des boutons.

C'est une vraie amélioration, car au lieu de trifouiller à tâtons sur votre barre et d'appuyer sur tous les boutons sauf celui dont vous aviez besoin, vous avez littéralement au bout des doigts l'ensemble des paramètres d'une manière tout à fait lisible et compréhensible, à distance, sans changer l'angle de votre barre par inadvertance. 

On notera aussi la présence du bouton "combo" qui permet de gérer le rétroéclairage en l'activant ou non en même temps que l'éclairage frontal.

L'alimentation par USB

La lampe est à connecter à votre PC par un simple câble USB A, qui gère donc toute l'alimentation. La consommation d'électricité est donc relativement contrôlée.

Les avantages liés à ce choix sont multiples, le premier étant la consommation électrique. Notre testeur USB nous indiquait une consommation oscillant entre 6 et 1,5 watts en fonction des options d'intensité et de couleur choisies, ce qui est tout à fait raisonnable voire même faible comparé à des éclairages bien plus mats. La consommation de la barre une fois éteinte tombe en dessous des 0,2 watts, ce qui est totalement anecdotique comparé à la consommation de votre ordinateur.

Un câblage relativement discret

La ScreenBar Halo se place sur votre écran comme ses prédécesseures, là où vous installeriez une webcam. Du fait de sa taille relativement imposante d'une cinquantaine de centimètres, elle est particulièrement indiquée pour les écrans de 27 pouces au plus, la nouvelle taille à la mode si on en croit le thread du Labo.

La plupart de ces écrans proposent maintenant des ports USB qui sont aptes à alimenter la barre, ce qui crée un espèce de microcosme totalement invisible à l'oeil nu, ce qui est particulièrement agréable.

L'unité de contrôle étant alimentée à pile, vous vous épargnez là encore un câble qui traîne sur votre bureau.

Le nôtre réussit à rester organisé malgré la présence, en plus des périphériques habituels, de la carte son EPOS GSX 1000 2nd Edition et de ce boîtier.

Ce qu'on a moins aimé

L'alimentation par USB

Petit point de détail mais qui peut avoir son importance, l'USB A est une bonne chose, mais tous les ports USB A ne se valent pas. En effet, il faut un voltage minimum pour opérer correctement la ScreenBar Halo et on a eu des soucis avec des ports délivrant aux alentours d'1,5 V. C'est au final sans conséquence, car on a tous sur nos tours ou, comme on l'évoquait, sur nos écrans, des ports aptes à délivrer bien plus, mais ce n'est pas nécessairement le cas sur des docking stations qui sont essentiellement prévues pour accueillir des périphériques bien moins gourmands.

Si d'aventure votre port ne délivre pas assez de voltage, la barre clignotera pour vous indiquer le souci.

Le prix relativement élevé

On l'évoquait en introduction, l'humeur du moment est à la frugalité, et claquer 169€ (prix de vente maximum conseillé) dans ce type d'accessoire est une décision que votre entourage questionnera sans aucun doute. Ce n'est pas que le produit ne les vaille pas, non, c'est juste que c'est une grosse somme à débourser pour "une lampe de bureau", en forçant le trait.

Si on ramène cela à un autre débat de longue date, celui des chaises de bureau, cela s'apparente à vouloir abandonner la chaise en bois ou le tabouret sans passer par la case Markus de chez IKEA en investissant directement dans un fauteuil Herman Miller.

Vous aurez sans doute l'occasion de trouver des modèles plus anciens d'occasion, ou quoiqu'il en soit moins onéreux, même neufs, pour tester la chose et prendre une décision informée si vous souhaitez investir dans ce tout dernier modèle.

L'accessoire en option pour les webcams

C'est un point un peu chagrin parce qu'une vraie mauvaise idée de la part de BenQ : contrairement aux modèles précédents, cette barre Halo n'est pas naturellement compatible avec l'utilisation d'une webcam, enfin, pas toutes. Pire encore, alors même que c'était tout à fait faisable naturellement sur la ScreenBar première du nom, maintenant, on vous vend un accessoire dédié pour pas moins d'une vingtaine d'euros.

Alors oui, une fois l'accessoire en place, votre webcam ne bouge sans doute plus d'un pouce, mais bon sang, 20 euros pour un truc que votre pote un peu nerd peut vous imprimer sur son imprimante 3D pour une fraction du prix alors qu'on est en 2023, après trois ans de confinement et de télétravail généralisé dans le monde, ça pue vraiment la décision qui vise à maximiser les profits sur le dos du consommateur. En vrai de vrai, ils auraient augmenté le prix de 5 euros et inclus l'accessoire de série dans la boîte, on aurait été des pigeons et on aurait loué la chose (peut-être en pointant du doigt, malgré tout, que c'était moins bien foutu qu'avant), mais là, c'est juste frustrant de se manger une telle claque capitaliste dans les dents.

Crache ton rayon de soleil, Myrhdin

En un mot comme en cent, cette ScreenBar Halo n'est pas prête de quitter la partie supérieure de notre écran. Elle a remplacé la version précédente pour de bon, et elle attendra avec impatience la prochaine mouture car cette évolution est, somme toute, tout à fait excellente.

C'est un produit complet qui fait ce qu'on attend de lui et bien plus encore, le tout en quelques mouvements de doigt. Ce n'est pas une simple lampe de bureau, ce n'est pas juste là pour éclairer, c'est un appareil qui vous permet d'éclairer ce que vous voulez comme vous le voulez tout en prenant soin de vos yeux, peu importe le moment de la journée ou le temps qu'il fait dehors.

On espère vous avoir donné envie d'en tester une à l'occasion, car l'essayer, c'est l'adopter. Et si on vous a au moins interessé sur le sujet, n'hésitez pas à nous le faire savoir dans les commentaires : nos contacts chez BenQ en ont une en stock pour un heureux JOLien si on arrive à leur montrer qu'un concours se justifie !

Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un périphérique fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière entre JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.