Test de la Victrix Pro de PDP - Trois manettes en une ou presque...

Packaging

Comme la plupart des manettes dépassant un certain budget (entre 150 et 200 euros), un soin tout particulier est apporté au packaging. On retrouve donc ici une housse de transport résistante et pratique, car l’intérieur est plutôt bien réfléchi. L’espace pour la manette est calculé pour éviter qu’elle ne bouge trop durant le transport et les différentes parties customisables ont toute leur place au sein de la housse. Sur la partie supérieure de la housse de transport, on retrouve aussi un filet permettant de ranger certains éléments ou mettre tout simplement le câble USB-C. 

Au niveau des autres objets disponibles dans cette house, on retrouve notamment le fighting pad à 6 boutons, deux ronds qui viennent entourer les joysticks, le dongle pour le côté sans fil et un tournevis permettant de modifier les deux parties avant de la manette. Il y a aussi la possibilité de modifier les joysticks ainsi que le D-PAD grâce à d’autres accessoires.

On est clairement sur un packaging intéressant et notamment parce qu’il favorise un transport facile de la manette et de ses composants.

La manette

Nous sommes ici sur une manette pesant 298 grammes pour une dimension de 16*10.5*6 Cm. Cela nous donne une manette un poil plus lourde qu’une manette PlayStation 5 (15 grammes) et légèrement plus petite de quelques millimètres. La manette est disponible en version filaire et non filaire avec une batterie ayant une durée de vie estimée à 20 h.

La prise en main est correcte, mais je trouve que deux extrémités où l’on pose ses mains sont assez petites alors que je n’ai pas spécialement de grandes mains. De plus, la manette dispose de quatre boutons arrières qui ne sont, à mon sens, pas placés de manière optimale. De ce fait, la prise en main demande vraiment un temps d’adaptation important, car on finit tout simplement par utiliser les boutons arrière sans le vouloir forcément (ils sont assez sensibles). Par contre, une fois que vous avez travaillé un peu votre grip, le souci disparait et ils deviennent réellement intéressants dans leur utilisation. Ces boutons sont bien entendus paramétrables via l’application PDP.

À l’arrière de la manette, on retrouve aussi deux simples boutons qui permettent de régler le positionnement des gâchettes R2/L2. Vous pouvez bloquer les gâchettes, de manière individuelle, sur au moins 5 positions différentes, ce qui rend l’activation plus ou moins rapide en fonction de votre réglage. Le point négatif derrière, c’est qu’on ne retrouve pas les qualités de la DualSense comme notamment le côté adaptatif.

L’une des qualités majeures de cette manette réside dans sa possibilité de customiser totalement ses boutons. On peut rendre la manette asymétrique, symétrique ou la transformer en stick arcade en un simple coup de tournevis (fourni). On tourne, on retire ou on change l’orientation. Cela prend généralement moins de 30 secondes et on est reparti. On notera que le D-PAD est pour une fois clairement adapté aux jeux de combats, car il favorise les 8 positions souvent utilisées dans ceux-ci.

Au niveau du reste des composants de la manette, on retrouve une prise jack 3.5 mm qui favorise un audio low latency et compatible avec le Sony 3D Audio de la PS5.

Dans les faits, c’est sincèrement agréable de pouvoir customiser sa manette en fonction du type de jeu que l’on a face à nous. De l’autre, on se rend vite compte qu’à part les jeux de combats, on modifie rarement sa manette pour passer d’un aspect asymétrique à un aspect symétrique. La Victrix Pro semble vouloir plaire au public du versus fighting.

Mon ressenti global

Je vais être clair, j’ai été moyennement convaincu du modèle Victrix Pro. Etant joueur de jeux de combat "occasionnel", je trouve sincèrement l’idée géniale d’avoir l’opportunité de modifier ma manette pour répondre à mes besoins. De plus, il est très facile de modifier les différents aspects. Pourtant, on en paye clairement le prix sur les matériaux utilisés qui sont majoritairement en plastique. L’aspect des boutons n’est aussi pas forcément agréable, sur les touches classiques PlayStation, elles sont réellement trop dures et celles du fighting pad ont une sonorité bruyante et un peu cheap.

Je pense sincèrement que ce que l’on gagne en matière de modularité, on le perd sur la qualité des composants et cela peut effrayer certains joueurs dans un premier temps. Pourtant, cette Victrix Pro a de bonnes idées derrière la tête avec notamment ses gâchettes réglables et les quatre boutons paramétrables qui ont un placement qui demande un temps d’adaptation, mais qui se révèlent intéressants à utiliser au quotidien.

Une manette qui s’adresse donc à un public bien précis pour un prix pas forcément attractif avec ses 200 euros. Au final, au vu du prix, est-ce qu’il ne serait pas intéressant de vraiment s’orienter vers un stick arcade plutôt que d’essayer une manette qui veut tout faire sans forcément le faire bien ? Un choix réellement compliqué pour le coup.

La Victrix Pro est disponible pour la PS4/PS5 et PC.