Test du clavier Razer BlackWidow v3 - efficace mais onéreux

On a pu mettre à profit la sortie d'une édition spéciale en partenariat avec Roblox pour mettre la main sur un des derniers claviers de chez Razer. Cela faisait longtemps qu'on avait pas pu en faire cliquer un, on partage nos impressions avec vous !

Commençons par évoquer ce qui sera peut-être une source de frustration pour certains, ou leur progéniture, quand ils liront cet article : ce test est effectivement basé sur le matériel produit par Razer dans le cadre d'une collaboration avec le jeu à succès Roblox.

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Cependant, cette collaboration est exclusive au marché nord-américain, vous ne pouvez vous procurer ces périphériques (clavier, souris et casque) que sur le marché nord-américain, et le clavier n'est disponible qu'en QWERTY.

Nous ne nous attarderons donc pas spécialement sur les aspects propres à cette collaboration dans le design du produit, nous nous concentrerons sur les caractéristiques inhérentes au BlackWidow V3.

Ce qu'on a aimé

Le design discret

Le clavier Razer BlackWidow V3 présente un design esthétiquement fidèle à ce que la marque a l'habitude de produire, avec une robe noire intégrale (notre version Roblox était un peu plus bigarré avec des touches blanches et un masque blanc appliqué sur une portion de la structure du clavier). Très honnêtement, on est même surpris de voir un logo relativement discret par les standards de Razer et des touches multimédias arrondies qui tranchent avec les angles des touches.

C'est une impression générale qui se dégage, il y a eu pas mal de travail sur cette nouvelle mouture du BlackWidow. Longtemps utilisateur de versions antérieures, on note que des modifications ont été apportées, notamment pour des lignes plus douces et une apparence plus sobre.

Le châssis est protégé par une plaque en aluminium mate sur le dessus, tandis que les autres parties sont en plastique mat : on a d'ailleurs failli s'étrangler au déballage, pensant que pour plus de 150 €, on ne recevait qu'une coque plastique.

Petit bémol sur la plaque supérieure qui semble relativement sensible aux traces de doigts mis à part, le BlackWidow V3 est dans son ensemble bien fini, robuste et rigide : avec son poids dépassant le kilo et ses patins anti-dérapants, autant vous dire qu'une fois posé, il n'ira nulle part sans que vous ne le vouliez.

Les performances tout à fait à la hauteur

)Razer a fait le choix de ne pas équiper le BlackWidow V3 de ses dernières innovations en matière d'interrupteurs : on aurait pu par exemple s'attendre à voir les optiques analogiques qui équipent les Huntsman ou leur Tartarus, mais ils sont restés sur des switches mécaniques verts.

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Attention, n'allez pas croire que l'expérience est décevante pour autant : ces derniers offrent une expérience de frappe tout à fait satisfaisante, précise et réactive, même si bruyante, et nous y reviendrons. La course des 104 touches du clavier est courte, à moins de 4mm, avec une activation à 1,9mm.

Les interrupteurs sont garantis pour plus de 80 millions de frappes, et les touches sont en ABS et vernies, ce qui les rend particulièrement résistantes aux tâches de graisse.

La molette et les touches multimédia

En haut à droite de ce clavier Razer BlackWidow V3, vous trouverez un bouton d'action et une molette crantée. Ces éléments permettent bien évidemment de contrôler les contenus multimédias en cours de lecture sur l'ordinateur de manière discrète et simple. Elles permettent, entre autres choses, de gérer la lecture, le volume, la navigation entre les pistes et la mise en sourdine, mais peuvent faire bien plus encore grâce à Synapse.

On vous voit venir avec vos gros sabots : "Myrhdin s'extasie d'avoir des touches multimédia". Non, on ne s'enjaille pas pour de simples touches multimédia, on souligne qu'elles sont de bonne facture et remplissent plus d'une fonction, mais surtout, on fut particulièrement heureux de pouvoir utiliser, encore une fois grâce à Synapse, la molette a d'autres fins que la seule gestion du volume (dans notre cas, une rotation sur de la prévisualisation 3D).

Ce dont on ne sait pas trop quoi penser

Le repose poignet

Le clavier BlackWidow V3 est livré avec un repose-paumes amovible, similaire à celui que l'on avait vu en 2020 sur le Blackwidow Elite par exemple.

Le fait est que si on était bien content de l'avoir, on pense que vraisemblablement, il sera tout à fait inutile à d'autres.

A ceux à qui il convient, il offre un confort de frappe indéniable, en laissant les mains reposer de manière adéquate : les touches du clavier sont positionnées relativement haut (de 3,5 à plus de 4 cm selon la rangée, voire plus de 5 si vous mettez les pieds du clavier), et le repose-poignet fait en sorte que certaines mains y accèdent sans souci, en tout confort.

Cependant, le repose-poignet est aussi peu pratique. Nonobstant le fait qu'il ne sera pas adapté à tous les poignets ou toutes les mains, il est entièrement en plastique, ce qui est loin d'être confortable sur le long terme, il prend beaucoup de place (45 x 8 cm environ) mais surtout, il n'est pas aimanté et ne dispose d'aucun système de fixation, ce qui nécessite de le repositionner manuellement à chaque déplacement du clavier.

Ce qu'on a moins aimé

La frappe bruyante

C'est de l'interrupteur vert de chez Razer, c'est presque comme du bleu de chez Cherry, autant vous dire que ça clique, et que ça clique fort. Les interrupteurs ne sont naturellement pas silencieux, mais la force d'activation nécessaire de 50 grammes fait qu'on a naturellement tendance à taper plus fort que de raison pour assurer la saisie de nos frappes.

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On n'aime, ou on n'aime pas.

On adorait il y a encore quelques années ces claviers bruyants qui rendaient un feedback sonore de la qualité de votre frappe, écrivant une symphonie dans laquelle le moindre couac signifiait que vous aviez vraisemblablement manqué votre saisie.

Maintenant, ce n'est plus vraiment le cas : la vie de famille fait qu'on ne peut plus jouer qu'à des heures indues sous réserve de ne réveiller personne, et ce type de clavier n'y est plus vraiment adapté.

Le manque de stabilité des grandes touches

La stabilité des touches, en particulier des touches les plus grandes, principalement la barre d'espace qui est aussi la plus sollicitée, devrait être très largement perfectible pour un modèle aussi haut de gamme que le BlackWidow V3.

Les touches ne sont pas équilibrées et tanguent bizarrement dès que vous vous éloignez un peu trop du centre de la touche où se trouve l'interrupteur.

Ce comportement très étrange a deux conséquences directes : en jeu, elle occasionne potentiellement des mouvements involontaires ou à retardement, mais, surtout, elle occasionne régulièrement des erreurs de frappe. Rien d'insurmontable cependant, cela reste très occasionnel, et cela ne nous a que peu touché, mais quiconque aurait pour habitude de mettre ses mains d'une façon moins adaptée que nous sur ce clavier pourrait avoir plus de problème.

Crache ta gorgone, Myrhdin

On a bien conscience qu'on arrive après la bagarre et que pas mal d'eau a coulé sous les ponts depuis la sortie de ce clavier Razer BlackWidow V3.

Cependant, cela ressemblait beaucoup à une jolie mise à jour pour Razer, qui n'avait pas à rougir de sa proposition. Un design simple et discret, des touches multimédia sympathiques, un retour à la frappe audible et un clavier réactif dans tous les sens du terme, on pourrait en attendre moins...

Sauf que non, on pourrait en attendre plus, notamment sur la question de la stabilité des touches qui ruinent un peu l'impression de finition de qualité, ou encore, comme de coutume, le prix de l'appareil (et on ne s'attardera pas sur le prix de l'édition spéciale qu'on nous a fait parvenir qui est vendu 100 euros plus chère alors qu'intrinsèquement, les caractéristiques du clavier sont les mêmes). Avec un prix de vente maximum conseillé de 160€, le consommateur est en droit d'être exigeant, et il y a fort à parier que les petits défauts du Blackwidow lui soient fatals.

Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un périphérique fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière entre JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.

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