Test de la Razer Viper - Un retour tout en douceur

La Viper première version date de 2004 et s'offre quinze ans plus tard un remake déjà disponible sur PC. On vous en dit plus dans notre test !

Si même les fabricants de hardware s'y mettent maintenant... On était habitués aux innombrables déclinaisons d'un même modèle en version light ou améliorée ou avec une fonctionnalité supplémentaire montée sur la même carcasse, mais voilà qu'ils rebootent des vieux produits maintenant.

Razer nous propose une nouvelle mouture de la Viper, un des plus vieux modèles de la gamme (qui explique sans doute la simplicité de son nom), et entend nous proposer une expérience gamer avec une souris poids plume.

On a mis la main sur la bête, et comment dire... On a bien flashé dessus.

Ce qu'on a aimé

Un modèle ambidextre confortable pour toutes les mains

Vous savez qu'on est toujours les premiers à râler pour la population de gauchers quand les souris, surtout celles offrant des possibilités de personnalisation, n'offrent pas une solution qui soit viable pour eux. Après avoir vu à la gamescom un prototye de Mad Catz allant dans ce sens, c'est au tour de Razer de ous offrir un petit plaisir avec cette Viper qui est parfaitement adaptée à toutes les mains.

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Non seulement sa parfaite symétrie permet l'utilisation par gauchers et droitiers, qui pourront utiliser le même nombre de boutons et accéder aux mêmes fonctions, mais sa taille permet aussi à la plupart des formes de mains de trouver une position adaptée, que ce soit en claw ou en palm grip. Bon, bien évidemment, si vous avez de véritables battoirs, elle risque de faire un peu petite, mais rares sont les souris qui doivent ous convenir. On fera de vous notre prochain cheval de bataille, promis.

Un poids qui choque

Et le mot est faible. Si vous suivez nos tests de périphériques et notamment de souris, vous savez qu'on attache généralement une importance trop grande au poids des produits que l'on teste et que généralement, on les aime plus lourds que légers. On peut dire, après plus de deux semaines d'utilisation gaming et bureautique maintenant, que nous avons vu les erreurs de notre voie et que nous aurons plus de respect pour le matériel léger.

Cette petite souris de 69 grammes a tout bonnement révolutionné notre vision des choses : ce n'est pas la première souris légère que nous testons, loin de là, mais c'est très clairement la première qui nous offre une expérience aussi fluide en alliant le poids plume à un design qui nous convient vraiment. Ce n'est sans doute pas propre à Razer, il doit y avoir des modèles concurrents similaires chez Logitech sans doute, mais la légèreté de la glisse sur un pad en tissu, comme la précision extrême sur surface dure nous ont vraiment ouvert les yeux. On en redemande, même si cela implique de changer quelques habitudes et très vraisemblablement de se poser des questions existentielles.

Une souris simpliste avec 8 boutons programmables

La Viper est une souris quasiment d'entrée de gamme pour Razer, et son prix assez bas se justifie par le fait qu'elle offre uniquement des fonctions de base et des possibilités plus limitées que certaines de ses consoeurs plus coûteuses. Au menu, par exemple, simplement 8 boutons programmables. Vous nous direz que c'est bien assez pour la plupart des joueurs, et on ne saurait vous donner tort. Tous les boutons sont paramétrables via le logiciel tiers Razer Synapse, qui contrôle aussi l'inévitable rétro-éclairage du périphérique. L'utilisation des deux boutons situé sur le côté de votre main dominante est un peu moins évidente qu'on ne le souhaiterait, tant parce que la position n'est pas si naturelle (même si on s'y fait beaucoup plus vite qu'aux 12 boutons de pouce d'une Naga) que parce que les boutons sont peut-être un chouille trop résistants à la poussée.

Seul bémol sur ce point des boutons : comme c'est maintenant de coutume sur les souris gaming, la souris vous offre la possibilité de créer et sauvegarder des profils avec différentes sensibilités pour le capteur de la bête, jusqu'à 5 dans la mémoire de la bête, mais le bouton prévu pour les changer se situe... sous la souris. Ce n'est pas vraiment un inconvénient si l'on change de profil quand on change de jeu, mais c'est plus handicapant si l'on veut changer de profil en cours de partie (par exemple quand on est forcé de changer de position ou d'arme dans un FPS compétitif) et qu'on ne peut pas mettre en pause la partie sous prétexte que "Pouce, je dois soulever ma souris".

Une rapidité d'action notable

L'un des principaux arguments de vente de cette Viper est l'arrivée sur cette refonte de nouveaux interrupteurs sous les boutons de la bête. Razer l'a équipé de ses propres switchs optiques et promet un temps de réponse de 0,2 milliseconde, ce qui rendrait la Viper 3 fois plus rapide que celles à switchs traditionnels. C'est du bon blabla marketing avant tout, mais c'est vérifié par les différents benchmarks : la réaction est quasiment instantanée et c'est fort appréciable, notamment dans les FPS où le temps de réaction est plus primordial et plus concentré sur la souris et la rapidité du clic que dans la majorité des autres genre de jeux.

Ce qu'on a moins aimé:

Encore et toujours le prix

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C'est le point récurrent de nos tests Razer : ce produit est cool, mais pourquoi est-il aussi cher ? C'est en effet un peu moins marqué pour ce test en particulier, parce qu'avec ses 89,99€ (PVMC), la Viper fait figure quasiment d'entrée de gamme et offre une expérience renouvelée, améliorée et technologiquement un peu plus avancée, mais cela reste cher payé pour une souris au demeurant très simpliste et surtout dont le principal attrait et d'avoir enlevé tout le superflu (payer cher pour avoir moins ?).

Un petit manque d'innovation

Cette simplicité, parlons-en. En dehors des points positifs évoqués plus haut, pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent. Capteur 5G, taux de rafraîchissement standards, 16 000 DPI au maximum, autant d'éléments que l'on connaît déjà et que la concurrence offre aussi de série sur bon nombre de modèles. Mais bon, on le sait tous, notamment chez Razer, l'innovation se paie au prix fort, et on n'ose à peine imaginer le prix de la machine si elle embarquait une fonctionnalité inédite...

Crache ton venin, Myrhdin

À très proprement parler, nous avons été très agréablement surpris de cette expérience avec ce nouveau cru de la Razer Viper. Elle nous a littéralement ouvert l'esprit à un univers de légèreté qu'on avait mis de côté depuis bien longtemps et on compte bien s'y attarder un peu plus longuement. Mais c'est un point très personnel et nous sommes sûrs que cet élément de nouveauté sera totalement banal pour certains d'entre vous.

Et c'est bien là le souci : en dehors de la réactivité accrue par ses nouveaux interrupteurs, qui parlera très vraisemblablement seulement aux plus compétitifs d'entre vous, cette souris n'offre pas grand chose de vraiment nouveau. Mais au final, est-ce que cela a vraiment de l'importance ? Rien n'est moins sûr : la Viper ne semble pas prévue pour vous appâter avec de nouveaux éléments clinquants, mais compte bien tenter de vous séduire au moment où vous souhaiterez changer de souris. Concurrencera-t-elle la très populaire Death Adder ? Sans doute pas, mais elle pourrait séduire les afficionados de la marque en quête de nouveauté.

Ce test a été réalisé par Myrhdin grâce à un périphérique fourni par le constructeur et sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière que ce soit entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.

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