Test - realme P3 5G : Performance 5G à prix contenu

Ce qu'on a aimé

Un écran AMOLED convaincant pour le prix

Le realme P3 5G embarque une dalle AMOLED de 6,67 pouces offrant une définition Full HD+ (2400 × 1080 pixels) avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Cette fréquence élevée garantit une fluidité appréciable lors de la navigation dans les menus, le défilement des réseaux sociaux ou les sessions de jeu. L'écran bénéficie d'une couverture colorimétrique DCI-P3 à 111% et d'un contraste de 6 000 000:1, caractéristiques techniques qui se traduisent par des couleurs vives et des noirs profonds.

La luminosité de pointe annoncée à 2000 nits permet un usage confortable en intérieur, même si les conditions extérieures posent quelques difficultés. La présence d'un lecteur d'empreintes sous l'écran, fonctionnel dans 9 cas sur 10 selon nos tests, complète agréablement l'expérience utilisateur. Les bordures symétriques bien que légèrement épaisses maintiennent un aspect équilibré à l'ensemble.

Des performances gaming solides grâce au Snapdragon 6 Gen 4

Le processeur Snapdragon 6 Gen 4 gravé en 4 nm constitue l'atout principal de ce realme P3 5G. Les scores de benchmarks témoignent de ses capacités : 764 240 points sur AnTuTu et 1044 points en single-core / 2883 points en multi-core sur Geekbench 6, des résultats honorables pour cette gamme tarifaire. En pratique, le smartphone gère sans broncher le multitâche quotidien et se révèle particulièrement à l'aise sur les jeux mobiles. PUBG Mobile fonctionne à 90 FPS avec les paramètres Smooth + Extreme activés, une prouesse rare dans cette catégorie de prix. Les 8 à 12 Go de RAM LPDDR4X (extensibles virtuellement jusqu'à 10 Go sur le modèle de base) associés au stockage UFS 2.2 garantissent des temps de chargement réduits et une navigation fluide entre les applications. Le mode GT Boost optimise les performances gaming en allouant davantage de ressources aux jeux, permettant de maintenir des fréquences d'images élevées même lors de sessions prolongées.

Une autonomie généreuse avec charge rapide

La batterie de 6000 mAh représente l'un des points forts majeurs du realme P3 5G. Cette capacité généreuse autorise facilement 1,5 jour d'usage intensif incluant jeux, streaming vidéo, navigation web et réseaux sociaux. Pour les utilisateurs modérés, l'autonomie s'étend confortablement sur deux jours complets sans nécessiter de rechargement. En gaming intensif, comptez environ 4 heures de jeu continu à 90 FPS, ce qui couvre largement les besoins de la plupart des joueurs mobiles.

La charge rapide 45W permet de récupérer 50% de batterie en 30 à 35 minutes et une charge complète en moins d'une heure. Cette combinaison autonomie/rapidité de charge élimine efficacement l'anxiété liée à l'autonomie, problème récurrent sur de nombreux smartphones gaming. Attention toutefois, aucun adaptateur n'est fourni dans la boîte de notre version de test, il faudra donc prévoir l'achat d'un chargeur compatible si vous n'en avez pas un à disposition.

Une construction robuste avec certification IP

Le realme P3 5G bénéficie d'une certification triple IP (IP66 + IP68 + IP69), protection complète contre la poussière, l'immersion et les jets d'eau haute pression. Cette robustesse rassure pour un usage quotidien sans précaution excessive. Malgré sa construction plastique, le smartphone affiche un poids contenu de 190 grammes et une épaisseur de 8 mm, dimensions qui facilitent la prise en main lors de sessions gaming prolongées. La finition mate du dos limite les traces de doigts, détail pratique au quotidien. Les bordures plates donnent un aspect moderne à l'ensemble, tandis que la disposition des boutons (volume et alimentation sur la tranche droite) reste ergonomique. L'intégration des haut-parleurs stéréo (un en haut, un en bas) améliore l'expérience audio, même si la qualité se dégrade légèrement à volume maximal.

Ce qu'on n'est pas sûrs d'avoir aimé

Une visibilité extérieure perfectible

Malgré la luminosité de pointe annoncée à 2000 nits, la lisibilité en extérieur sous soleil direct reste problématique. Les tests concordent sur cette limitation, suggérant un écart entre les spécifications théoriques et l'usage réel. Cette situation peut s'expliquer par la répartition de la luminosité qui n'atteint probablement pas ses valeurs maximales sur l'ensemble de la dalle, ou par une gestion logicielle qui limite la luminosité pour préserver l'autonomie.

Pour un smartphone destiné à un usage quotidien nomade, cette restriction peut devenir gênante lors de consultations rapides en plein jour, particulièrement pour la lecture de messages ou la navigation GPS. La technologie AMOLED permet pourtant généralement de meilleurs résultats en extérieur que l'IPS LCD, mais l'optimisation semble ici perfectible.

Un échauffement modéré mais notable en gaming

Les sessions gaming intensives provoquent un échauffement notable après 30 minutes d'utilisation continue à 90 FPS. Bien que la température reste supportable et n'atteigne pas des niveaux dangereux, cette montée en température peut affecter le confort de jeu, particulièrement lors de la tenue du smartphone. Le processeur Snapdragon 6 Gen 4 en 4 nm devrait théoriquement mieux gérer la dissipation thermique, mais l'intégration dans un châssis plastique et l'optimisation énergétique semblent limiter les performances de refroidissement.

Cette chauffe modérée s'accompagne parfois d'une légère baisse des performances pour préserver les composants, phénomène normal mais qui peut impacter l'expérience gaming lors de sessions très longues. Pour un usage gaming occasionnel, cette limitation reste acceptable, mais les joueurs assidus pourraient préférer des modèles avec un refroidissement plus efficace.

Une interface logicielle chargée

Le realme P3 5G fonctionne sous Realme UI 6.0 basé sur Android 15, interface proposant de nombreuses fonctionnalités mais souffrant d'un nombre important d'applications préinstallées. Les testeurs mentionnent 69 applications présentes dès le premier démarrage, volume qui encombre l'interface et peut ralentir les performances initiales. Heureusement, la plupart de ces applications peuvent être désinstallées, mais cette opération nécessite du temps et des manipulations que tous les utilisateurs ne souhaitent pas effectuer. Les fonctionnalités publicitaires comme Realme Glance et Hot Games requièrent également une désactivation manuelle pour éviter l'affichage d'annonces intempestives. Cette approche logicielle, courante chez les constructeurs chinois, peut rebuter les utilisateurs recherchant une expérience Android plus épurée. Les mises à jour promises (2 ans d'OS et 3 ans de correctifs sécurité) restent correctes sans être généreuses.

Ce que l'on a moins aimé

Des capacités photo limitées

Le module photo double (50 MP principal + 2 MP profondeur) révèle rapidement ses limites face à la concurrence. Si les conditions diurnes permettent d'obtenir des clichés corrects avec des couleurs vives et des détails acceptables, les performances en basse lumière déçoivent malgré la présence d'un mode nuit. Les photos nocturnes présentent du bruit numérique et des traînées lumineuses sous éclairage artificiel, défauts typiques des capteurs d'entrée de gamme.

L'absence de stabilisation optique (OIS) pénalise particulièrement les prises de vue en mouvement ou en conditions difficiles, limitation technique notable face aux concurrents européens qui intègrent parfois cette technologie. Le mode portrait souffre d'une détection des contours imparfaite, particulièrement visible sur les cheveux ou les objets complexes. Le capteur de profondeur 2 MP apporte peu de valeur ajoutée, servant principalement à justifier l'appellation "dual camera".

Une polyvalence photographique réduite

L'absence d'objectif ultra grand-angle constitue une lacune importante pour les utilisateurs souhaitant varier leurs cadrages. Cette limitation technique restreint les possibilités créatives et peut frustrer lors de prises de vue en groupe ou de paysages. Le zoom numérique jusqu'à 10x compense partiellement cette absence, mais la qualité d'image se dégrade rapidement au-delà de 2x, rendant les zooms élevés peu exploitables. La caméra frontale 16 MP avec stabilisation électronique délivre des selfies corrects en conditions favorables, mais tend à assombrir les sujets dans certaines situations d'éclairage. L'implémentation de la fonction Live Photo reste approximative avec des clips vidéo de 3 à 4 secondes qui ne reproduisent pas fidèlement l'expérience iPhone. Ces limitations photographiques positionnent le realme P3 5G comme un smartphone davantage orienté gaming et multimédia que création de contenu.

Une qualité audio perfectible

Les haut-parleurs stéréo intégrés offrent un volume suffisant pour les jeux et le streaming vidéo, mais la qualité sonore se dégrade notablement à volume maximal. Cette distorsion peut gêner lors de sessions gaming compétitives où la précision audio revêt une importance cruciale. L'absence de prise jack 3,5 mm oblige à utiliser des écouteurs USB-C ou Bluetooth, contrainte supplémentaire pour les utilisateurs possédant des écouteurs filaires traditionnels. La spatialisation sonore reste basique comparée aux solutions audio plus avancées proposées par certains concurrents gaming. Pour un smartphone visant les joueurs, cette limitation audio peut impacter l'expérience immersive, particulièrement sur les titres nécessitant une localisation précise des sons (battle royale, FPS). L'optimisation logicielle pourrait améliorer ces performances, mais les limitations matérielles du système audio restent présentes.

Crache ton trois francs six sous, Myrhdin

Nous avons affaire à un smartphone qui assume pleinement son positionnement d'entrée de gamme gaming sans prétendre révolutionner le marché. Le realme P3 5G tient ses promesses essentielles : performances gaming fluides, autonomie généreuse et écran AMOLED 120 Hz pour un prix contenu. L'intégration du Snapdragon 6 Gen 4 constitue un atout technique réel, permettant d'afficher du 90 FPS là où la concurrence plafonne souvent à 60 FPS.

Cependant, nous regrettons les compromis photographiques et la surcharge logicielle qui ternissent l'expérience globale. La visibilité extérieure perfectible peut également frustrer lors d'un usage nomade intensif. L'absence d'adaptateur dans la boîte constitue une déception supplémentaire, obligeant à un achat complémentaire. Pour autant, ces défauts restent acceptables compte tenu du rapport qualité-prix proposé à 199 euros pour la version 8+256 Go et 259 euros pour la configuration 12+512 Go.

Ce realme P3 5G s'adresse prioritairement aux joueurs mobiles aux budgets serrés et aux utilisateurs privilégiant l'autonomie aux performances photographiques. Si vous recherchez un smartphone pour Instagram ou la création de contenu, passez votre chemin. En revanche, pour du gaming mobile occasionnel et un usage multimédia quotidien, ce modèle mérite considération.

Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un produit fourni par le constructeur. Sa rédaction n'est le fruit d'aucune transaction financière entre le rédacteur ou JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.