Vers le Major de Manille : pronostics

L'exercice avait été mené pour le Major de Shanghai, sans forcément beaucoup de flair : les équipes chinoises étaient largement surcotées, comme cela a pu être constaté ultérieurement. Les favoris se sont souvent crashés en plein vol, tandis que des équipes qui apparaissaient peu capables de réussir (Liquid, Secret) ont dépassé de loin les attentes.

Autres articles sur le Major de Manille :

Présentation globale des joueurs
Présentation des équipes, partie 1 (Secret, Liquid, EG, MVP)
Présentation des équipes, partie 2 (Fnatic, coL, Alliance, OG)
Présentation des équipes, partie 3 (Wings, VG.R, LGD, Na`Vi)
Présentation des équipes, partie 4 (NewBee, DC, Empire, Mineski)

Bref, les prédictions ici compilées n'ont qu'une valeur indicative : chaque tournoi du genre apporte son ou ses outsiders réalisant un parcours imprévisible, ou ses favoris qui explosent en route. Les résultats des derniers gros tournois joués tendent à orienter fortement les réponses (l'influence de l'EPICENTER de Moscou est claire ici), ce qui est logique, et l'on décerne également la marque de préférences personnelles quant aux concurrents, favorisant tantôt l'un, tantôt l'autre.

La part d'inconnu est très forte - quel est le résultat des entraînements ? comment la méta va-t-elle évoluer pour le tournoi ? quelle équipe saura apporter les innovations cruciales ? comment vont-elles gérer la pression ? etc. L'aléatoire n'est pas non plus inexistant, tant le nombre de paramètres aboutissant à une défaite ou à une victoire est élevé.

Une tendance nette se dessine pour les équipes du top 4 : Liquid (quatre mentions) fait figure de favorite, suivie immédiatement de NewBee, OG et Wings. Clairement les derniers gros tournois ont orienté les choix. Ces quatre équipes sont les plus attendues ; il est donc probable qu'au moins une ou deux d'entre elles terminent beaucoup plus bas qu'on ne le pense pour l'instant. En effet, ce seront celles contre lesquelles les autres concurrents chercheront le plus à se préparer.

Niveau d'attente moyen (obtenu en faisant la moyenne des cinq prédictions, puis en remettant tout ça dans l'ordre)

* : jamais citée dans un top 4
Equipe (équipe) : écart serré entre les deux équipes

Sept équipes, en revanche, ne sont jamais citées par le top 4 : ce sont les principaux outsiders du tournoi. On trouve parmi elles deux équipes du top 4 du précédent Major, EG et MVP. Elles semblent être des menaces moins consistantes. Quatre équipes sont citées dans le top 4 par une seule personne : ce sont celles qui sont les plus à même de créer la surprise.

Les avis sont très partagés sur certaines équipes. Secret est sans doute la plus imprévisible : d'eux la placent dans le top 4, les trois autres hors du top 8. Dans une moindre mesure, DC et Na`Vi semblent moins lisible que le reste des tournoyeurs.

Place moyenne attribuée aux équipes des différentes régions

Dans l'ensemble, la Chine et l'Europe de l'Ouest sont les régions les plus cotées. Les équipes d'Europe de l'Ouest ont clairement dominé la saison pour l'instant, trustant les places dans les top 3 des Majors. La Chine cependant est bien positionnée puisque les équipes chinoises présentes au Major ont eu généralement beaucoup de réussite dans les tournois internationaux depuis le Major d'hiver.

L'Europe de l'Est est plutôt appréhendée comme une scène faible actuellement. Notons cependant qu'avec seulement deux équipes en lice, elle est aussi la scène où un excellent résultat peu induire le plus de variation.

Le regard général sur les scènes américaine et sud-est asiatique a finalement peu évolué en dépit des bonnes performances ces derniers mois de certaines équipes de ces zones : on ne s'attend pas à les voir réussir particulièrement (sauf pour Hugo qui a des attentes fortes pour les équipes américaines).

Bref, d'un Major à l'autre le niveau d'attente moyen envers les différentes régions a finalement assez peu évolué, ce qui reflète sans doute la permanence de nos représentations - comme si l'on partait globalement du principe que les résultats des trois derniers mois relevaient de bizarreries statistiques davantage que de tendances lourdes, d'où un retour aux fondamentaux.